Le Maroc se prépare, une fois de plus, à organiser les éléctions communales du 12 juin dans l’ambiance à laquelle les autorités marocaines nous ont accoutumés : Tricherie, corruption, clientélisme, chantage, pressions de tout genre, répression… au Maroc de Mohamed VI tous les moyens sont bons pour arriver au sommet et plaire le Commandeur des Croyants.
Cependant, ce qui est étonnant c’est l’absence du roi dans un rendez-vous aussi important, surtout si l’on tient en compte les faibles participations dans les législatives de 2007. Au lieu d’animer la scène politique et encourager les citoyens à participer dans la vie politique de leur pays, Mohamed VI se trouve en France pour couler des bons jours loin de tout ce qui peut perturber ses loisirs estivaux.
Pourtant, le Maroc n’a jamais eu autant de sueurs froides à cause du conflit du Sahara Occidental. Il a été épinglé par toutes les organisations internationales des droits de l’homme qui ont demandé que la MINURSO puisse surveiller la situation humaine dans la région. Le Conseil de Sécurité a refusé le faux plan d’autonomie et a désigné un nouvel représentant spécial, christopher Ross pour chercher « une solution mutuellement acceptable et basée sur le droit d’autodétermination du peuple sahraoui ». L’ONU n’a pas l’intention d’imposer les solutions franco-marocaines au Front Polisario et la légalité internationale est au rendez-vous après le départ du controversé président américain, George Bush. C’est là une évolution indéniablement favorable au peuple sahraoui, dont les jalons avient déjà été posés par les tours de Christopher Ross et Condoleeza Rice dans la région nordafricaine.
Les pressions sur le Maroc sont toujours de mise. Il doit se rendre à l’évidence. Le peuple sahraoui est là, ses victoires militaires et diplomatiques sont devenues légende et les combattants sahraouis prêts à les défendre avec tous les moyens, y compris le retour aux armes.
Chritopher Ross est en train de préparer les rencontres informels entre les deux parties pour préparer le 5ème round des négociations qui, normalement, devrait être l’un des derniers avant de clôre définitivement ce dossier qui n’a que trop duré, selon toutes les instances internationales. Et c’est là, le hic. Le Conseil de Sécurité n’a plus de patience pour permettre encore des manœuvres dilatoires marocaines et il n’est pas près d’accepter les nouvelles définitions du droit d’autodétermination que l’administration marocaine essaie d’imposer à la communauté internationale. La France ne pourra faire grand chose après le report de la visite du président Bouteflika à l’Ellysée, report dû, affirme-t-on, à l’ingérence française directe dans le conflit sahraoui. Le France devra choisir entre courir derrière les mirages expansionistes marocains ou le retour à la raison en prônant une politique de neutralité positive et en encourageant la recherche d’une solution juste et définitive pour le problème.
Depuis 1991, date de l’instauration du cessez-le-feu, mais aussi la date où le Maroc a subi la plus grande défaite militaire de son histoire, défaite qui l’a contraint à chercher d’autres moyens pour annexionner le Sahara Occidental, par des moyens pacifiques cette fois-ci, en s’appuyant sur son allié français, il s’était fait une spécialité d’imposer une autonomie qui a déjà été refusée aux communautés du Rif et du Souss. Le Maroc ne lésine pas sur les moyens pour arriver à ses fins, n’hésitant pas le cas échéant à recourir au dénigrement du Front Polisario, du peuple sahraoui et de l’Algérie. Et surtout à crier au loup.
Soyez le premier à commenter