Demain, des milliers de personnes entrelaceront leurs mains, Vendredi Saint, dans les camps des réfugiés de Tindouf pour former une chaîne humaine qui simule un « mur de la dignité », face au dénommé « mur de la honte » construit par le Maroc et qui divise le Sahara Occidental en deux parties.
Avec cette initiative, l’appelée « Colonne des 1.000 », qui organise cet acte pour la troisième année consécutive, essaie de dénoncer « la réalité des camps des réfugiés sahraouis et de montrer symboliquement son indignation, en participant à une chaîne humaine face au « mur de la honte » qui divise le Sahara Occidental », explique David-Siro López, un des organisateurs.
« Les familles sahraouies vivent divisées : une partie reste expulsée de sa terre dans les campements de réfugiés dans des conditions de vie difficiles; l’autre, celle qui est restée au Sahara, continue de subir l’occupation et la répression marocaine. Ils vivent divisés par le « mur de la honte », le plus long du monde, avec plus de 2.500 kilomètres, ses barbelés, ses mines antipersonnelles et une armée d’occupation derrière », ajoute López.
L’année passée plus de 3.000 personnes ont participé à cette initiative, mais les organisateurs espèrent que cette année ils vont être plus nombreux.
« Avec la Colonne 2010, dont la devise est « Abattons le mur. Construisons la liberté », nous voulons que le problème du Sahara soit vite résolu », a signalé López, qui a rappelé que dans la protestation de l’année passée un sahraoui a perdu un pied après l’explosion d’une mine.
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