Un groupe de 120 personnalités et associations internationales a adressé une lettre officielle au secrétaire général des Nations unies afin qu’il étende le mandat de la Mission des Nations unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (Minurso) à la protection des droits de l’homme dans les territoires occupés par le Maroc.
Tarek Hafid – Alger (Le Soir) – Initiée par l’ancien ambassadeur Franck Rudy, cette correspondance constitue un véritable appel à la prise de conscience adressé à Ban Ki-moon. «Nous, signataires de ce courrier, vous remercions de vos efforts, qui ont permis à la défenseure des droits de l’homme Aminatou Haïdar de rentrer dans son pays auprès de ses enfants, après avoir été interdite d’entrée dans son pays par les autorités marocaines. Nous sommes satisfaits de ce que, pour une fois dans la question du Sahara occidental, la justice et le droit international aient prévalu. Mais nous savons que cela ne constitue pas la fin des violations des droits de l’homme dirigées contre ceux qui s’opposent à l’occupation marocaine du Sahara occidental. Haïdar n’est qu’une des nombreuses victimes des violations des droits de l’homme. D’autres défenseurs sahraouis des droits de l’homme sont prisonniers d’opinion, détenus dans des conditions inacceptables et soumis à des abus condamnés par le droit international, quand d’autres vivent dans la peur constante d’arrestations arbitraires et de torture», précisent les signataires de cette lettre. Ces derniers estiment que la protection des populations civiles est nécessaire afin de permettre l’organisation du référendum d’autodétermination au Sahara occidental. Ils rappellent, à ce titre, que la Minurso est la seule mission de l’Onu qui ne dispose pas de prérogative pour assurer la protection des droits de l’homme. «La Minurso est la seule mission de maintien de la paix onusienne contemporaine sans mandat pour surveiller le respect des droits de l’homme. L’évidence de la nécessité de cette compétence ne peut plus être ignorée maintenant. Il est indispensable d’élargir le mandat de la Minurso à l’observation des droits de l’homme. Nous pensons que sans cette extension du mandat de la Minurso, le peuple sahraoui ne pourra pas voter lors d’un référendum d’autodétermination, libre et équitable, qui est leur droit selon le droit international. Nous demandons que l’observation des droits de l’homme devienne un des mandats de la Minurso, lors de son renouvellement en avril 2010, afin que les Nations unies s’acquittent de leurs obligations dans l’organisation du référendum d’autodétermination pour résoudre définitivement le conflit du Sahara occidental.» Outre l’ambassadeur Franck Rudy, on retrouve parmi les 120 pétitionnaires l’ancien ambassadeur des Etats-Unis en Irak et en Mauritanie, Edward Peck, le journaliste et écrivain français Paul Balta, le réalisateur britannique Ken Loach ainsi que la secrétaire générale de l’Union des enseignants du Commonwealth, Christine Blower. De nombreuses organisations internationales de défenses des droits de l’homme ont également adhéré à cette initiative, à l’instar de l’European Lawyers for Democracy and Human Rights (organisation d’avocats européens), la Western Sahara Foundation (Etats-Unis), l’Eurodiputado de Izquierda Unida (parlementaires européens) ou encore International Platform of Jurists for East Timor.
Tarek Hafid – Alger (Le Soir) – Initiée par l’ancien ambassadeur Franck Rudy, cette correspondance constitue un véritable appel à la prise de conscience adressé à Ban Ki-moon. «Nous, signataires de ce courrier, vous remercions de vos efforts, qui ont permis à la défenseure des droits de l’homme Aminatou Haïdar de rentrer dans son pays auprès de ses enfants, après avoir été interdite d’entrée dans son pays par les autorités marocaines. Nous sommes satisfaits de ce que, pour une fois dans la question du Sahara occidental, la justice et le droit international aient prévalu. Mais nous savons que cela ne constitue pas la fin des violations des droits de l’homme dirigées contre ceux qui s’opposent à l’occupation marocaine du Sahara occidental. Haïdar n’est qu’une des nombreuses victimes des violations des droits de l’homme. D’autres défenseurs sahraouis des droits de l’homme sont prisonniers d’opinion, détenus dans des conditions inacceptables et soumis à des abus condamnés par le droit international, quand d’autres vivent dans la peur constante d’arrestations arbitraires et de torture», précisent les signataires de cette lettre. Ces derniers estiment que la protection des populations civiles est nécessaire afin de permettre l’organisation du référendum d’autodétermination au Sahara occidental. Ils rappellent, à ce titre, que la Minurso est la seule mission de l’Onu qui ne dispose pas de prérogative pour assurer la protection des droits de l’homme. «La Minurso est la seule mission de maintien de la paix onusienne contemporaine sans mandat pour surveiller le respect des droits de l’homme. L’évidence de la nécessité de cette compétence ne peut plus être ignorée maintenant. Il est indispensable d’élargir le mandat de la Minurso à l’observation des droits de l’homme. Nous pensons que sans cette extension du mandat de la Minurso, le peuple sahraoui ne pourra pas voter lors d’un référendum d’autodétermination, libre et équitable, qui est leur droit selon le droit international. Nous demandons que l’observation des droits de l’homme devienne un des mandats de la Minurso, lors de son renouvellement en avril 2010, afin que les Nations unies s’acquittent de leurs obligations dans l’organisation du référendum d’autodétermination pour résoudre définitivement le conflit du Sahara occidental.» Outre l’ambassadeur Franck Rudy, on retrouve parmi les 120 pétitionnaires l’ancien ambassadeur des Etats-Unis en Irak et en Mauritanie, Edward Peck, le journaliste et écrivain français Paul Balta, le réalisateur britannique Ken Loach ainsi que la secrétaire générale de l’Union des enseignants du Commonwealth, Christine Blower. De nombreuses organisations internationales de défenses des droits de l’homme ont également adhéré à cette initiative, à l’instar de l’European Lawyers for Democracy and Human Rights (organisation d’avocats européens), la Western Sahara Foundation (Etats-Unis), l’Eurodiputado de Izquierda Unida (parlementaires européens) ou encore International Platform of Jurists for East Timor.
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