Une association sahraouie condamne la répression marocaine contre les Sahraouis à El Aaiun

Madrid, 08/04/2010 (SPS).- L’Association des femmes sahraouies en Espagne (AFSE) a exprimé jeudi sa ferme condamnation de la « répression féroce des autorités d’occupation marocaine » survenue mardi contre les militants sahraouis des droits de l’homme à leur retour d’une visite familiale aux camps de réfugiés sahraouis.

« Nous exprimons notre consternation et notre rejet total de la répression brutale perpétrée mardi, par plus de trois mille colons marocains déployés à l’aéroport d’El Aaiun contre douze activistes sahraouis de retour à la capitale du Sahara occidental occupée par le Maroc, après avoir effectués une visite dans les camps de réfugiés sahraouis « , selon une déclaration de l’AFSE rendu publique jeudi.
Parmi les membres de la délégation de militants sahraouis, Sidi Mohamed Dadach, ex prisonnier d’opinion qui a passé plus de 24 ans dans les prisons marocaines et Mlle Sultana Khaya, une jeune étudiante sahraouie ayant été amputé de son œil droit, par la police marocaine en 2007 à l’université de Marrakech, au cours d’une manifestation pacifique réclamant le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination.
L’AFSE a lancé un appel urgent à l’ONU et aux instances et organisations internationales des droits de l’Homme à intervenir, afin de garantir le respect des droits humains au Sahara occidental, dernier vestige de la colonisation en Afrique, exprimant leur solidarité les défenseurs sahraouis des droits humains et les prisonniers politiques en grève de la faim depuis plus de deux semaines dans les prisons marocaines.
Les organisations sahraouies présentes à El Aaiun ont indiqué que « les colons marocains ont insulté et battu les militants sahraouis, détruisant la voiture de leurs compagnons venus les accueillir », selon la même source.
Des femmes et des enfants mineurs ont été également agressés, notamment Mme Ghalia Djimi, vice-président de l’Association sahraouie des victimes des graves violations des droits commises par l’État marocain (ASVDH) et les enfants de Sidi Mohamed Dadach en présence de la police marocaine qui n’a « rien fait pour empêcher cette agression », a déploré l’AFSE. (SPS)

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