Alger, 09/04/2010 (SPS) L’Organisation des Nations unies et l’ensemble des instances internationales de défense des droits de l’homme sont appelées à agir « d’urgence » pour mettre un terme à la politique de « chauvinisme » et de « racisme » pratiquée par les autorités marocaines contre le peuple sahraoui, a affirmé vendredi l’ambassadeur de la République sahraouie à Alger, M. Brahim Ghali.
« Nous lançons un appel pressant et urgent au secrétaire général de l’Onu, à son envoyé spécial pour le Sahara occidental, au Conseil de sécurité et à l’ensemble des instances internationales de défense des droits de l’homme à intervenir d’urgence pour stopper la politique d’escalade basée sur le chauvinisme, la haine et le racisme pratiquée par le gouvernement marocain pour terroriser le peuple sahraoui », a indiqué M. Ghali dans une déclaration à l’APS.
L’ambassadeur sahraoui qui réagissait aux actes d’agression subis par douze militants sahraouis de défense des droits de l’homme, à leur retour des camps des réfugiés sahraouis, mardi passé, a souligné que ces actes perpétrés à l’encontre de ces militants à Laâyoune, Smara et Boujdour (villes du Sahara occidental occupées par la Maroc) par des miliciens (marocains) en civil rentre dans le cadre de l’exécution d’un plan stratégique de répression ».
Il a indiqué, à ce sujet, que des réunions ont été organisées récemment au niveau du ministère de l’Intérieur marocain pour, a-t-il précisé, mettre en œuvre une politique de répression basée sur « la terreur, le chauvinisme et la haine raciale ».
Il a relevé, à cet effet, que la responsabilité du gouvernement marocain est « entièrement engagée » quant aux répercussions de cette politique « dangereuse » sur la stabilité et la paix dans la région du nord-ouest de l’Afrique.
Dans ce contexte, il a affirmé que « l’Onu est interpellée avec insistance sur l’impérieuse nécessité d’élargir la mission de la Minurso (Mission des Nations unies pour l’organisation du référendum au Sahara occidental) pour qu’elle englobe la surveillance et la protection des droits de l’homme dans les territoires occupés du Sahara occidental ».
« Le Haut Commissariat aux doits de l’homme doit également élever la voix et dénoncer la répression qui s’abat sur les citoyens sahraouis », a ajouté M Ghali.
Il a rappelé, à ce propos, que l’Onu est tenue de protéger les citoyens sahraouis étant donné que les territoires sahraouis sont des territoires non-autonomes et que leur statut s’inscrit dans un processus de décolonisation à parachever ».
« Les Nations unies sont responsables de la protection des citoyens sahraouis jusqu’à ce qu’ils puissent exercer leur droit inaliénable à l’autodétermination, conformément aux résolutions du Conseil de sécurité », a-t-il insisté.
Le diplomate sahraoui a déploré, en outre, la situation « précaire » des 37 prisonniers politiques sahraouis en grève de la faim, citant en particulier le cas des six grévistes sahraouis dans la prison de Salé (Rabat), qui sont en grève de la faim depuis le 18 mars passé et dont la vie est en danger.
Exprimant ses craintes quant au danger qui pèse sur la vie de ces grévistes de la faim, il a indiqué que le Front Polisario réitère son appel à l’Onu, à son secrétaire général et à l’ensemble des instances et organisations internationales de défense des droits de l’homme « à intervenir d’urgence pour sauver la vie des militants sahraouis ».
« Leur situation est devenue alarmante et l’attentisme observé à leur égard risque de leur être fatal », a-t-il mis en garde.
« Des vies humaines sont en danger de mort. La situation exige une réaction ferme et immédiate de la part de la communauté internationale et de toutes les forces éprises de paix et d’humanisme », a-t-il plaidé. (SPS)
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