Investisseur norvégien exclue deux sociétés américaines pour pillage « illégal » du phosphate sahraoui

Oslo, 08/06/2010 (SPS) Un investisseur norvégien, KLP, a exclu de son portefeuille d’investissements des entreprises américaines, FMC Corporation et la PCS, pour leur participation au pillage « illégal » du phosphate au Sahara Occidental occupé par le Maroc, a rapporté lundi un communiqué de l’entreprise.
« Selon la doctrine des Nations Unies, cette activité ne serait légale qui si la population autochtone du Sahara occidental en bénéficient et qu’elle donne son consentement explicite », a expliqué KLP, pour qui les autorités marocaines, « qui n’ont aucun titre légal sur le territoire, n’ont jamais apporté la preuve que ces conditions sont remplies », a dit M. Jeanett Bergan, directeur des investissements de KLP, dans ce communiqué.
« L’exploitation des ressources naturelles dans les zones occupées et en particulier au Sahara occidental a été déclarée illégale par le premier sous-secrétaire général des Nations unies pour les Affaires juridiques [Hans Corell ] en 2002 », a précisé Jeanett Bergan.
Selon M. Corell qui a présenté un rapport pour le Conseil de sécurité de l’ONU, les activités économiques dans les territoires en attendant la décolonisation (comme c’est le cas du Sahara occidental) ne devraient pas avoir de conséquences préjudiciables pour les intérêts des peuples qui y vivent, mais doivent être conçus pour les aider à exercer leur droit à l’autodétermination, a rappelé KLP.
Le rapport de Corell a également, précisé que « l’exploitation et le pillage des ressources marines et autres ressources naturelles des territoires coloniaux ou non autonomes par des intérêts économiques étrangers, est en violation des résolutions pertinentes de l’Organisation des Nations Unies, et sont une menace pour l’intégrité et la prospérité de ces territoires ».
En outre, poursuit-il, « la puissance colonisatrice, qui prive les peuples coloniaux des territoires de l’exercice de leurs droits légitimes sur leurs ressources naturelles viole les obligations solennelles qui lui incombent en vertu de la Charte des Nations Unies. »
KLP est un « investisseur de premier ordre », qui gère les fonds de pension de 333 municipalités et 2.300 sociétés norvégiennes, parmi lesquels 35 sont des entreprises d’Etat, a déclaré Javier García Lachica, de la section espagnole de l’Observatoir des Ressources naturelles au Sahara occidental (WSRW, selon son sigle en anglais).
« Le retrait de l’investisseur norvégien de ces entreprises montre que l’exploitation illégalement des ressources naturelles sahraouies est très coûteuse », a déclaré l’activiste de WSRW, qui espère que « les entreprises espagnoles telles que FMC Foret et Rianxeira quittent elles aussi le Sahara Occidental occupé » (SPS)







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