«Je persiste à dire que le référendum était l’unique solution», et qu’«il est insensé pour nous, en tant que frères, arabes et musulmans, de nous quereller mutuellement […]. Nous ne devons plus recourir aux armes». Cette déclaration est du guide de la révolution libyenne, le colonel Maammar El Kadhafi, mardi dernier, à Tripoli, en recevant une délégation de représentants de partis de l’Alliance présidentielle (FLN, RND, MSP) et d’organisations nationales, pour sa présidence du sommet arabe. «J’insiste toujours sur le référendum sans lequel il n’y a pas d’autre solution», a affirmé le guide de la révolution libyenne, soulignant qu’il faut «convaincre toutes les parties qui rejettent le référendum d’y recourir». «Il est établi de par le monde que l’on ne peut occuper, accaparer ou réprimer un groupe de personnes contre sa volonté», a-t-il encore souligné, rappelant que l’autodétermination est «un principe universel». Il a indiqué par ailleurs que le peuple sahraoui avait le droit de choisir, à travers un référendum parrainé par les Nations unies, d’adhérer au Maroc ou d’opter pour l’indépendance. «Si les Sahraouis disent non et optent pour leur indépendance, nul ne saurait les contraindre à choisir une autre solution», a souligné le colonel El Kadhafi. Le dirigeant libyen a qualifié par ailleurs la question du Sahara occidental de «problème douloureux», affirmant que cette question a «constitué un frein à la concrétisation de l’Union du Maghreb arabe (UMA)». Le colonel El Kadhafi s’est dit également «fier» de la révolution algérienne, de son peuple et de ses épopées, et a présenté ses félicitations au peuple algérien à l’occasion de la fête de l’indépendance. «Le peuple arabe tout entier a adopté la révolution algérienne», a ajouté le dirigeant libyen. Cette déclaration d’El Kadhafi intervient lors d’une rencontre avec une délégation algérienne composée de représentants des partis de l’Alliance présidentielle et d’organisations nationales, venue le féliciter, mardi soir à Tripoli, pour sa présidence du sommet arabe. Elle vient aussi mettre fin au doute entretenu par le Maroc au sujet de la position libyenne à l’égard du soutien au principe d’autodétermination du peuple sahraoui. On se rappelle que la présence d’une délégation de la RASD aux festivités marquant le cinquantenaire de la révolution libyenne avait donné lieu au retrait de la délégation marocaine, ayant été suivie d’interprétations sur de prétendues déclarations de responsables libyens. S’agissant, enfin, de la réforme de la Ligue arabe, le guide libyen a souligné en substance : «On ne peut prendre une décision à ce sujet qu’après accord des souverains et chefs d’Etat», précisant à ce propos que les propositions issues du mini sommet arabe tenu la semaine dernière à Tripoli «seront soumises au prochain sommet».
La Tribune d’Algérie, 8/7/2010
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