BOUTEFLIKA REVIENT SUR LE PARTENARIAT D’EXCEPTION DANS UN MESSAGE DE VOEUX ADRESSÉ À SARKOZY
Algérie-France : la fin de la brouille ?
L’ALGÉRIE et la France ont-elles décidé d’arrêter définitivement la brouille qui caractérise les relations depuis quelques années ? Après un premier rapprochement constaté depuis peu sur le plan économique, notamment par le déblocage de certains grands dossiers, Alger et Paris tentent aujourd’hui de renouer le dialogue politique tombé au plus bas niveau depuis quelques années. En effet, tout porte à le croire après le message adressé par le président Bouteflika à la veille de la fête nationale française à son homologue Nicolas Sarkozy dans lequel il lui réitère son engagement à oeuvrer à l’approfondissement du dialogue politique. «Je voudrais, en cette occasion, vous redire mon engagement à oeuvrer, de concert avec vous, à l’approfondissement de notre dialogue politique et à la poursuite de l’oeuvre d’édification d’un partenariat d’exception et mutuellement bénéfique pour nos deux pays et nos deux peuples», at- il dit au chef de l’Etat français. Le moment était opportun pour s’interroger sur les relations algérofrançaises et les moyens d’éviter qu’elles ne traversent à l’avenir d’autres «trous d’air» comme celui qu’elles ont connu en 2005 après le vote de la loi par le Parlement
français positivant la présence coloniale. L’occasion également de se parler franchement, hors du cadre des rencontres solennelles, après avoir procédé aux formalités d’usage sur l’ancestrale amitié entre les deux nations.
Plusieurs événements liés à la question de la circulation des personnes, au, Sahara occidental, aux investissements avaient ulcéré Alger. Une première décrispation était intervenue lors du sommet France-Afrique de Nice, où Nicolas Sarkozy avait rencontré longuement Bouteflika, et au G20 au Canada. Dans ce contexte apaisé, le président Bouteflika a prôné «l’approfondissement de notre dialogue politique et la poursuite de l’œuvre d’édification d’un partenariat d’exception et mutuellement bénéfique pour nos deux pays et nos deux peuples». Après plusieurs mois de tensions, les relations entre Alger et Paris connaissent depuis quelques semaines un début de normalisation. Le président Bouteflika avait reporté, rappelons-le, sa visite de deux jours en France prévue au mois de juin 2009. Cette visite de deux jours devait permettre à plusieurs projets de partenariat entre Alger et Paris d’être annoncés dans le domaine économique. La dernière visite de Bouteflika en France remonte au mois d’avril 2007 pour effectuer des examens médicaux, une visite qui a été accueillie par une campagne médiatique qui s’est acharnée sur les positions de Bouteflika concernant le traité d’amitié que Paris voulait signer avant la fin du mandat du président Chirac. Les partis de droite ont vivement réagi à la visite de Bouteflika, aidés, dans leur campagne acharnée contre le président de la République, par les différents médias dès qu’ils ont appris la venue du président Bouteflika à Paris, pour des examens médicaux prescrits par ses médecins après son intervention chirurgicale au niveau de l’estomac en 2006. Mais, depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. La présence du président Bouteflika au sommet de l’UPM de Paris, le 13 juillet 2008, a, quelque peu, apaisé les relations tumultueuses entre les deux pays.
Récemment encore, l’ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, a qualifié l’Algérie de «partenaire d’exception pour la France ». Il a estimé que les échanges entre les deux pays «vont crescendo » et que la coopération s’inscrit dans la continuité, passant à chaque fois de nouvelles étapes «vers la mise en place d’un véritable partenariat d’exception». Le diplomate français dit ensuite que l’actuel président Sarkozy «est le plus motivé et affiche le plus d’intérêt pour l’Algérie», et il en veut pour preuve que le président français a effectué deux visites en moins d’une année en Algérie dont une visite d’Etat en décembre 2007. Près de 320 filiales d’entreprises françaises sont installées en Algérie. La France demeure le grand investisseur hors hydrocarbures en Algérie, mais aussi le plus grand employeur étranger avec pas moins de 30 000 emplois directs créés.
Mahmoud Tadjer
Algérie-France : la fin de la brouille ?
L’ALGÉRIE et la France ont-elles décidé d’arrêter définitivement la brouille qui caractérise les relations depuis quelques années ? Après un premier rapprochement constaté depuis peu sur le plan économique, notamment par le déblocage de certains grands dossiers, Alger et Paris tentent aujourd’hui de renouer le dialogue politique tombé au plus bas niveau depuis quelques années. En effet, tout porte à le croire après le message adressé par le président Bouteflika à la veille de la fête nationale française à son homologue Nicolas Sarkozy dans lequel il lui réitère son engagement à oeuvrer à l’approfondissement du dialogue politique. «Je voudrais, en cette occasion, vous redire mon engagement à oeuvrer, de concert avec vous, à l’approfondissement de notre dialogue politique et à la poursuite de l’oeuvre d’édification d’un partenariat d’exception et mutuellement bénéfique pour nos deux pays et nos deux peuples», at- il dit au chef de l’Etat français. Le moment était opportun pour s’interroger sur les relations algérofrançaises et les moyens d’éviter qu’elles ne traversent à l’avenir d’autres «trous d’air» comme celui qu’elles ont connu en 2005 après le vote de la loi par le Parlement
français positivant la présence coloniale. L’occasion également de se parler franchement, hors du cadre des rencontres solennelles, après avoir procédé aux formalités d’usage sur l’ancestrale amitié entre les deux nations.
Plusieurs événements liés à la question de la circulation des personnes, au, Sahara occidental, aux investissements avaient ulcéré Alger. Une première décrispation était intervenue lors du sommet France-Afrique de Nice, où Nicolas Sarkozy avait rencontré longuement Bouteflika, et au G20 au Canada. Dans ce contexte apaisé, le président Bouteflika a prôné «l’approfondissement de notre dialogue politique et la poursuite de l’œuvre d’édification d’un partenariat d’exception et mutuellement bénéfique pour nos deux pays et nos deux peuples». Après plusieurs mois de tensions, les relations entre Alger et Paris connaissent depuis quelques semaines un début de normalisation. Le président Bouteflika avait reporté, rappelons-le, sa visite de deux jours en France prévue au mois de juin 2009. Cette visite de deux jours devait permettre à plusieurs projets de partenariat entre Alger et Paris d’être annoncés dans le domaine économique. La dernière visite de Bouteflika en France remonte au mois d’avril 2007 pour effectuer des examens médicaux, une visite qui a été accueillie par une campagne médiatique qui s’est acharnée sur les positions de Bouteflika concernant le traité d’amitié que Paris voulait signer avant la fin du mandat du président Chirac. Les partis de droite ont vivement réagi à la visite de Bouteflika, aidés, dans leur campagne acharnée contre le président de la République, par les différents médias dès qu’ils ont appris la venue du président Bouteflika à Paris, pour des examens médicaux prescrits par ses médecins après son intervention chirurgicale au niveau de l’estomac en 2006. Mais, depuis, beaucoup d’eau a coulé sous les ponts. La présence du président Bouteflika au sommet de l’UPM de Paris, le 13 juillet 2008, a, quelque peu, apaisé les relations tumultueuses entre les deux pays.
Récemment encore, l’ambassadeur de France en Algérie, Xavier Driencourt, a qualifié l’Algérie de «partenaire d’exception pour la France ». Il a estimé que les échanges entre les deux pays «vont crescendo » et que la coopération s’inscrit dans la continuité, passant à chaque fois de nouvelles étapes «vers la mise en place d’un véritable partenariat d’exception». Le diplomate français dit ensuite que l’actuel président Sarkozy «est le plus motivé et affiche le plus d’intérêt pour l’Algérie», et il en veut pour preuve que le président français a effectué deux visites en moins d’une année en Algérie dont une visite d’Etat en décembre 2007. Près de 320 filiales d’entreprises françaises sont installées en Algérie. La France demeure le grand investisseur hors hydrocarbures en Algérie, mais aussi le plus grand employeur étranger avec pas moins de 30 000 emplois directs créés.
Mahmoud Tadjer
Le Jeune Indépendant, 14/7/2010
La france ne se culpabilise pas comme le souhaiterait l'algerie pour son passé colonial, c'est plutôt l'effet inverse qui est en train de se passer en france!
Attention………