Le gouvernement de Zapatero se fragilise, de jour en jour. La récente décision du Tribunal constitutionnel d’invalider certaines clauses du statut d’autonomie de la Catalogne augure la fin du pouvoir des socialistes à Madrid.
Le gouvernement de José-Luis Zapatero se fragilise de jour en jour. La récente décision du Tribunal constitutionnel d’invalider certaines clauses du statut d’autonomie en Catalogne, adoptée par le parlement catalan en 2006, a sonné le compte à rebours de la fin du pouvoir des socialistes à Madrid. Les Catalans n’entendent pas abdiquer. La pilule est trop amère à avaler. Certains partis locaux brandissent même la menace d’organiser un référendum populaire en Catalogne afin de donner à leur statut une envergure pouvant entraîner à une indépendance pleine et entière. En attendant la Catalogne cherche d’abord à s’imposer face aux tribunaux qui voudraient porter attenter à leurs privilèges politiques. Si la tension monte avec le camp catalan, le gouvernement de Zapatero, qui gouverne en minorité, perdra alors un soutien essentiel. En effet, les Catalans garantissent à certains projets de lois socialistes de passer le cap du Parlement. Conscient des conséquences de l’acuité de la crise catalane sur le maintien de son parti au pouvoir, Zapatero est obligé de chercher une alliance plus stable en sollicitant les Basques du PNV (Parti nationaliste basque). Mercredi dernier à la Chambre basse du Parlement espagnol, le chef du gouvernement, Zapatero, a tendu la main aux Basques pour négocier un accord dit de «stabilité parlementaire» et l’ouverture d’un dialogue pour «le développement de l’auto-gouvernement» en Euskadi. A la fin de son allocution, Zapatero a réitéré que son «offre est proposée directement au PNV pour le dialogue et, si possible, des accords politiques». Des expressions et des souhaits on ne peut plus francs. Le chef du gouvernement de notre voisin du Nord sait qu’il ne peut plus compter sur le soutien des Catalans.Sébile à la main, il quémande l’appui des Basques. Aux Catalans, fervents autonomistes, il a fait la promesse de négocier avec eux les moyens à même d’amoindrir les effets de décision de justice de la plus haute instance juridique espagnole. Après une période de «relative accalmie», c’est le retour à la case départ, c’est à dire aux années Aznar, qui se profile.
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