Les droits de l’homme au Maroc: L’AMDH PLUS FORTE QUE JAMAIS

L’ETAT MAROCAIN EN FLAGRANT DELIT
Une association marocaine avait invité Tzipi Livni en grandes pompes au Maroc, juste après le « crime contre l’humanité » sur Gaza, sans que l’Etat marocain ne réagisse et condamne, ni verbalement ni par la mobilisation des forces impressionnantes pour encercler le lieu de son atterrissage, comme il le fait aujourd’hui (25 juin), concernant l’arrivée de Amira Al-Qaram à l’aéroport Mohammed V. Amira est une jeune fille palestinienne de 16 ans rescapée des crimes horribles devant les yeux de l’humanité entière, perpétrés contre les habitants de Gaza la martyre.
L’AMDH a invité Amira Al-Qaram au Maroc pour un suivi médical et pour la célébrer en tant que symbole hautement percutant de la cause palestinienne, marquant ainsi la solidarité indéfectible du peuple marocain avec le peuple palestinien.
Selon les informations à disposition, l’Etat marocain se révèle un piètre stratège en se mettant au devant de la scène pour s’approprier l’honorable activité citoyenne que l’AMDH a réservée à Amira Al-Qaram, dont le sort reste méconnu à ce jour. Et cela ne peut être qualifié que par un geste terroriste de l’Etat marocain, à la mesure de la déliquescence des décideurs, ridicules stratèges de l’Etat de Non-Droit.
Car depuis quand un Etat responsable d’une myriade de disparitions, de torture et d’assassinats durant quatre décennies et plus, peut se convertir du jour au lendemain au combat des Droits Humains, tout en dénigrant l’AMDH – (l’offensive actuelle qu’on connaît de la part des intello de service, de certains journaux et de la part du fameux et scandaleusement inutile Parlement avec sa protestation grotesque contre une association à utilité publique en interrompant une séance pendant 10 mn)?
Comme tout est possible dans le pays du Couchant, l’Etat marocain se veut soudainement le chantre coq de la philosophie des Droits Humains en créant une lourde et coûteuse structure pour la complaisance et le blocage de l’Etat de Droit, qu’on a nommé : le « Conseil Consultatif des Droits de l’Homme » (CCDH).
C’est pourquoi, l’« Affaire Amira », la jeune palestinienne, s’inscrit dans cette continuité d’appropriation, par l’élite et ses conseillers au pouvoir, de nos valeurs, de nos combats pour la dignité humaine, et pour l’Etat de Droit. Mais cet Etat ne peut le faire sans se trouver en plein dans un flagrant délit, un pétrin digne de l’aveuglement ! Car tout en violant les libertés fondamentales, en emprisonnant les citoyens (Khouribga ; Missour ; Figuig ; Oujda ; Marrakech ; Agadir…), voilà l’Etat, en train, aujourd’hui de rivaliser avec l’AMDH sur le plan de la défense des droits humains. ‘Tbark allah’, nos élites au pouvoir s’occupent de nos causes et de notre bien-être sur ce plan !! Bientôt ils iront libérer tous les prisonniers d’opinion (militants, journalistes, ouvriers, paysans, étudiants…) et abolir la censure et les interdictions de l’opinion… , rivalisant ainsi valablement avec l’AMDH ! On peut rêver !!
Mais on peut aussi s’interroger sur ces conversions frauduleuses et sur la manipulation de l’opinion, ainsi que sur les démarches aussi farfelues l’une que les autres pour redorer le blason d’un Etat « démocrature » qui refuse à la société civile de sortir notre pays de sa torpeur et de son immobilisme.
 Nul doute que l’AMDH s’en sort avec excellence et honorabilité de ce face-à-face inédit. L’Etat qui croie la dénigrer et la décrédibiliser, lui donne, au effet, le statut d’une association vivante, dynamique et pleinement ancrée dans le tissu populaire.
 Si l’Etat marocain ne dévoile pas le sort de Amira Al-Qaram (qui est probablement prises en charge par l’Etat et livrée aux soins…( ?!!)), il serait embourbé dans une « Affaire » sans précédent qui ferait de lui la risée du monde. S’il revient à la raison, se rend à l’évidence et cède devant les revendications légitimes de l’AMDH d’organiser ses festivités programmées il y a bien longtemps avec Amira Al-Qaram, ce serait une grande victoire de l’AMDH et des principes de Droit pour lesquels nous luttons.
  Dans les deux cas de figure, cette « Affaire Amira » restera comme une écharde dans l’épine dorsale de l’Etat marocain qui falsifie et bricole avec les principes qui devront tôt ou tard édifier l’Etat de Droit dans notre pays.
 Cordialement,
Belmaïzi 
 
Enlevement d’Amira Al Quaram par les autorités Marocains
L’Association Marocaine des Droits humains condamne son empêchement d’accueillir la citoyenne palestinienne Amira Al-Qaram à l’aéroport Mohammed V à Casablanca et revendique aux autorités de dévoiler son sort et permettre à l’Association de la rencontrer d’emblée.
 Dans le cadre de son soutien à la lutte du peuple palestinien pour ses droits légitimes, et conformément à ses positions qui s’opposent à l’impunité et qui prônent le jugement des criminels de guerre israélien, l’Association Marocaine des Droits humains a adressé, depuis deux mois environ à la jeune palestinienne de la bande de Gaza Amira al-Qaram (16 ans) et à sa mère une invitation pour les accueillir au Maroc et s’est chargée des frais du voyage et de l’hébergement afin qu’Amira puisse suivre les soins au Maroc et d’organiser une réception en son honneur à l’occasion de son séjour au Maroc.
Comme il a été décidé et convenu avec Amira al-Qaram et sa mère le vendredi 25 juin à leur entrée à l’aéroport du Caire pour la destination du Maroc, un groupe de militantEs de l’Association dont la Présidente et des membres du Bureau central s’est dirigé vers l’aéroport Mohammed V à l’heure d’arrivée enregistrée dans le ticket du voyage envoyé par l’Association à Amira et sa mère. A la surprise de tout le monde, l’aéroport était encerclé par la police qui interdisait à quiconque de s’approcher des portails de l’édifice sous prétexte qu’elle a reçu des ordres strictes à ce sujet.
Les membres de l’Association, dont la plupart sont des jeunes tenant les drapeaux de la Palestine et des banderoles pour l’accueil de leurs deux invitées, ont attendu jusqu’à ce que tous les passagers de l’avion qui est supposé avoir embarqué Amira et sa mère et qui a atterri à l’aéroport à deux heures 45 minutes du matin selon les passagers sans qu’apparaisse aucune trace des deux invitées.
Après que les responsables de l’Association ont été empêchés de contacter les responsables de l’aéroport, le secrétaire d’État au ministère de l’Intérieur a été contacté par téléphone aujourd’hui à quatre du matin pour revendiquer que le ministère dévoile le sort d’Amira et sa mère. Mais en vain.
Exprimant son immense préoccupation et son inquiétude concernant le sort inconnu jusqu’à l’instant réservé à ses deux invitées dans l’absence de tout renseignement à propos du lieu où elles se trouvent en dépit des contacts ayant eu lieu, le Bureau central :
1. Condamne le comportement irresponsable des autorités marocaines vis-à-vis de cet événement du fait qu’elles devaient au contraire faciliter les tâches de l’Association et lui permettre d’accueillir ses deux invitées et de diffuser l’information concernant l’arrivée de cette citoyenne palestinienne au Maroc sans dissimuler les vérités à travers ce communiqué de désinformation émis par l’Agence Maghreb Arabe Presse
2. Revendique de dévoiler le sort de la citoyenne palestinienne Amira al-Qaram et sa mère que l’Association n’arrive pas à contacter et lui permettre de les rencontrer d’emblée.
3. Rappelle qu’à l’occasion de l’arrivée de la jeune Amira al-Qaram au Maroc en provenance de Gaza pour des soins, l’Association Marocaine des Droits Humains, en guise de soutien à son initiative de porter plainte contre l’Armée israélienne près la Cour pénale internationale, a programmé une cérémonie en son honneur à la Bibliothèque Nationale de Rabat, le mardi 29 juin 2010 à laquelle sont invités les organismes marocains intéressés par la cause palestinienne, l’Ambassadeur de l’État palestinien au Maroc et la famille du martyr al-Qzabri.
Le Bureau central 

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