Organisée par le bureau d’information des Nations-Unies à Alger et l’Association Machaâl Chahid, cette journée est célébrée après que l’Assemblée générale de l’ONU eut adopté en 2009 la résolution instituant le 18 juillet journée internationale Mandela, à compter de l’année 2010.
Né en 1918, Nelson Rolihlahla Mandela (de son nom tribal Madiba) a été un des leaders historiques de la lutte contre l’apartheid en Afrique du Sud, lorsqu’il avait intégré l’African national Congres (ANC), dont il deviendra plus tard commandant en chef. Son combat lui a valu un emprisonnement de 27 années et n’a été relâché qu’en 1990.
Quatre années plus tard, il a été élu premier président noir d’Afrique du Sud et avait alors mené une politique de réconciliation nationale entre les populations noires et blanches d’Afrique du Sud.
C’est ainsi qu’il reçoit, en 1993, le prix Nobel de la paix en même temps que l’ancien président sud-africain F. W. De Klerk.
Durant son combat, Mandela avait séjourné en Algérie, dans les années 1960, avant d’y effectuer une visite historique en 1990, juste après sa libération.
Dans leurs témoignages, les moudjahidine ayant animé cette conférence-débat organisée au forum El Moudjahid, ont rendu hommage à cet homme qui « porte l’Algérie dans le coeur « , pays qu’il avait qualifié « de Mecque des mouvements de libération », ont-il relevé.
Dans son intervention, M. Abdelhamid Mehri, moudjahid, a rappelé que la direction de la Révolution algérienne avait mené le même combat que celui de l’Afrique du Sud, rappelant que des militants de mouvements de libération d’Afrique, dont Nelson Mandela, avaient séjourné en Algérie et bénéficié d’une formation militaire.
M. Mehri qui s’est dit « honoré » d’avoir accueilli en Algérie Mandela en 1990, a souligné que ce combattant a réussi à mettre en place les bases d’une réconciliation nationale en Afrique du Sud, faisant remarquer dans le même sillage que l’Algérie continuera de combattre les « séquelles » du colonialisme français.
En ce sens, il a estimé que « la réconciliation (avec la France) ne peut être possible et effective » tant que de l’autre côté « on continue encore à glorifier le colonialisme ».
Pour sa part, le moudjahid Abdelkrim Hassani a fait le parallèle entre le combat de Mandela et la Déclaration du 1er-Novembre, affirmant que l’Algérie a consenti des sacrifices pour recouvrir sa liberté et sa dignité alors que le leader sud-africain a réussi à faire des Sud-africains (Noirs et Blancs), « des frères alors qu’ils étaient des ennemis inconciliables ».
De son côté, la moudjahida Leila Tayeb a affirmé avoir découvert en Mandela un « combattant invétéré, mais aussi une personne pleine d’humilité, de modestie ».
A l’occasion de cette journée, dans un message du secrétaire général de l’Onu, lu par le Coordonnateur résident du système des Nations-unies en Algérie et directeur du Centre d’information de l’Onu à Alger, M. Mamadou Mbye, Mandela a été qualifiée de « personnalité exceptionnelle », relevant que « sa vie, son énergie et sa droiture sont un exemple pour (…) tous ».
« L’oeuvre accomplie par Mandela l’a été au prix d’un grand sacrifice personnel pour lui-même et pour sa famille. Son sacrifice a non seulement servi le peuple et sa propre nation, l’Afrique du Sud, mais a rendu aussi le monde meilleur pour tous les peuples », est-il mentionné dans le message du SG de l’Onu, « remerciant » Mandela pour « tout ce qu’il a entrepris pour la liberté, la justice et la démocratie.
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