La cour d’appel de Salé (Maroc) a confirmé samedi la peine de prison à perpétuité frappant Abdelkader Belliraj, ce ressortissant belgo-marocain condamné en juillet 2009 pour avoir dirigé un réseau terroriste de trente-cinq membres, démantelé en février 2008. Son frère Salah a, en revanche, vu sa peine réduite de 8 à 5 ans de détention.
La chambre criminelle a confirmé les jugements prononcés en première instance à l’encontre de Mohamed El Yousfi, Redouane Khalidi, Abdessamad Bennouh, Abdellah Remache, Jamal El Bay, Hossein Brighach et Abdellatif Bekhti, tous condamnés à 30 ans de prison ferme. Elle a aussi confirmé les autres peines prononcées, allant de un an avec sursis à 15 ans ferme.
La cour a décidé de réduire de 25 à 10 ans de prison ferme les peines prononcées en première instance à l’encontre de Mustapha Moâtassim et Mohamed Marouani, leaders de deux partis, l’un banni et l’autre interdit, et de 20 à 10 ans de prison ferme celles frappant Ma-El Ainin Alaa Badella et Abdelhafid Sriti, ancien correspondant au Maroc de la chaîne de télévision libanaise Al-Manar, proche du Hezbollah. Réagissant à ce verdict, Sakina Kada, épouse d’Abdelhafid Sriti, a déclaré à l’Associated Press qu’elle n’accordait « aucune importance aux sentences prononcées contre les prisonniers politiques et que 25, 20, 10 ou 5 ans de détention restent des chiffres sans valeur ».
Me Khalid Sefiani, avocat des détenus politiques, a estimé que ces réductions de peine « ne veulent rien dire car le seul verdict que la défense attendait est l’acquittement pur et simple ». Pour lui, « le verdict est de nature politique et le plus grand perdant n’est autre que le Maroc ». (AP)
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