Dans la capitale tchadienne, les 28 de la bande sahélo-saharienne sont invités au 12e sommet de toutes les urgences.
Dans cette région stratégique, soumise aux fortes turbulences du terrorisme barbare et aux fléaux ravageurs de la famine touchant plus particulièrement la zone nord du sahel (Tchad, Niger et Mali), les défis de la paix, de la sécurité et de l’intégration se posent avec acuité.
La bataille de la survie est engagée pour cette jeune organisation appelée à faire face au déficit structurel et à l’absence de progrès substantiel dans la prise en charge des problèmes socio-économiques.
Le pessimisme prévaut largement. Il se reflète dans le réquisitoire en règle du ministre tchadien des Affaires étrangères, Moussa Faki Mahamati. «Nombre d’entre eux (les Etats sahélo-sahariens) sont en proie à des crises énergétiques et alimentaires aigues alors que le potentiel de ces secteurs est considérable.
Concernant la sécurité de notre espace, la Cen-Sad est le lieu où l’on enregistre le plus grand nombre des conflits sur le continent», a-t-il déclaré. Tout en appelant à une évaluation «sans complaisance» des faiblesses et des forces de la communauté sahélo-saharienne, le chef de la diplomatie tchadienne a mis a nu les carences structurelles, notamment liées au mode de fonctionnement, qui empêchent une intégration réussie ou, du moins, une approche comparable aux modèles des ensembles régionaux africains.
Créée il y a 12 ans, la Cen-Sad souffre de sa composante hétéroclite qui rend difficile une perception commune des questions sécuritaires et économiques qui hantent la région. Le cas frappant du Maroc, membre de ladite organisation sans faire partie de l’Union africaine, atteste des contradictions qui nécessitent une définition claire des critères d’appartenance.
A Ndjaména, les Etats sahélo-sahariens ont manifestement le souci d’une harmonisation des positions, à la veille de la tenue du sommet de l’UA, prévu à Kampala (Ouganda), le dimanche prochain. Il est question d’œuvrer à la transformation de la commission de l’UA en une autorité de l’Union.
Le socle unitaire, proclamé en vérité immuable, ne renseigne pas sur la réalité de la construction à la base qui, à l’image de la Cen-Sad, reste déficitaire à tous points de vue. Mais, dans la capitale tchadienne, les défis de la solidarité pèsent sur le 12e sommet qui s’apprête à vivre le challenge soudanais. Bien au-delà des enjeux de la normalisation tchado-soudanaise, la présence attendue du président Omar El Béchir constitue une épreuve pour les Etats sahélo-sahariens dont fait partie le Soudan. C’est pour la première fois qu’un pays reconnaissant la juridiction de la Cpi, le Tchad en l’occurrence, est confronté au dilemme du devoir de solidarité et de la légalité internationale.
A Ndjaména, il semble que le choix est sans conteste fait. Une source proche du président Deby, citée par Rfi, explique que «nous avons des engagements envers la Cpi, mais nous en avons aussi envers l’Union africaine, et, sur ce cas, nous nous en tenons à la résolution de l’UA». Une Afrique réconciliée avec ses vertus de solidarité et d’intégration : voilà un message d’espoir pour l’Afrique voulue forte et unie.
La bataille de la survie est engagée pour cette jeune organisation appelée à faire face au déficit structurel et à l’absence de progrès substantiel dans la prise en charge des problèmes socio-économiques.
Le pessimisme prévaut largement. Il se reflète dans le réquisitoire en règle du ministre tchadien des Affaires étrangères, Moussa Faki Mahamati. «Nombre d’entre eux (les Etats sahélo-sahariens) sont en proie à des crises énergétiques et alimentaires aigues alors que le potentiel de ces secteurs est considérable.
Concernant la sécurité de notre espace, la Cen-Sad est le lieu où l’on enregistre le plus grand nombre des conflits sur le continent», a-t-il déclaré. Tout en appelant à une évaluation «sans complaisance» des faiblesses et des forces de la communauté sahélo-saharienne, le chef de la diplomatie tchadienne a mis a nu les carences structurelles, notamment liées au mode de fonctionnement, qui empêchent une intégration réussie ou, du moins, une approche comparable aux modèles des ensembles régionaux africains.
Créée il y a 12 ans, la Cen-Sad souffre de sa composante hétéroclite qui rend difficile une perception commune des questions sécuritaires et économiques qui hantent la région. Le cas frappant du Maroc, membre de ladite organisation sans faire partie de l’Union africaine, atteste des contradictions qui nécessitent une définition claire des critères d’appartenance.
A Ndjaména, les Etats sahélo-sahariens ont manifestement le souci d’une harmonisation des positions, à la veille de la tenue du sommet de l’UA, prévu à Kampala (Ouganda), le dimanche prochain. Il est question d’œuvrer à la transformation de la commission de l’UA en une autorité de l’Union.
Le socle unitaire, proclamé en vérité immuable, ne renseigne pas sur la réalité de la construction à la base qui, à l’image de la Cen-Sad, reste déficitaire à tous points de vue. Mais, dans la capitale tchadienne, les défis de la solidarité pèsent sur le 12e sommet qui s’apprête à vivre le challenge soudanais. Bien au-delà des enjeux de la normalisation tchado-soudanaise, la présence attendue du président Omar El Béchir constitue une épreuve pour les Etats sahélo-sahariens dont fait partie le Soudan. C’est pour la première fois qu’un pays reconnaissant la juridiction de la Cpi, le Tchad en l’occurrence, est confronté au dilemme du devoir de solidarité et de la légalité internationale.
A Ndjaména, il semble que le choix est sans conteste fait. Une source proche du président Deby, citée par Rfi, explique que «nous avons des engagements envers la Cpi, mais nous en avons aussi envers l’Union africaine, et, sur ce cas, nous nous en tenons à la résolution de l’UA». Une Afrique réconciliée avec ses vertus de solidarité et d’intégration : voilà un message d’espoir pour l’Afrique voulue forte et unie.
HORIZONS, 22/7/2010
Soyez le premier à commenter