Au moment de la conférence sur le racisme de l’ONU, je m’étais insurgé contre le comportement de nos pays par rapport à la gestion du racisme. Personnellement, je rentre aussi dans cette catégorie la question des droits de l’homme : il est inacceptable que nous nous permettions de donner les leçons au Monde alors que nous sommes incapable d’être droit nous-mêmes sur ces questions, comme par exemple avec la Chine l’été dernier.
L’actualité du jour nous le montre encore. Le conseil de sécurité discutait aujourd’hui du prolongement du mandat du contingent des casques bleus au Sahara Occidental (MINURSO). Le Front Polisario, qui est le principal mouvement en lutte contre l’occupation marocaine, réclamait que la MINURSO étende sa mission à la surveillance du respect des droits de l’homme par les autorités marocaines et par le Front Polisario lui-même. Cette demande a été appuyée par deux membres non-permanents du conseil, le Costa Rica et l’Ouganda, et les grandes puissances semblaient laisser faire.
Or, une fois n’est pas coutume, la France a bloqué cette évolution, pourtant parfaitement acceptable et cohérente avec nos valeurs, pour ne pas froisser l’allié marocain. Franchement, cher lecteur, si l’objectif de notre pays est de permettre aux droits de l’homme de progresser, à quoi servent ce type d’actions, ces soutiens à des pays qui mènent des politiques pas toujours très claires. La seule solution est le référendum au Sahara occidental, solution totalement rejetée par les autorités marocaines.
A quand une politique internationale en adéquation avec nos valeurs ?
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