Le président Bouteflika fait part de la satisfaction de l’Algérie

Mise en oeuvre du NEPAD : Le président Bouteflika fait part de la satisfaction de l’Algérie
Le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, fait part, hier à Kampala (Ouganda), de la satisfaction de l’Algérie pour les progrès réalisés dans la mise en place d’une agence de planification et de coordination du NEPAD. Il s’agit de la mise en place d’une agence opérationnelle disposant des outils et capacités nécessaires pour faciliter la mise en œuvre et le suivi de projets d’intégration régional et continental, a indiqué le président de la République lors du 23e sommet du Comité des chefs d’Etat et de gouvernement chargé de la mise en oeuvre du NEPAD.
Le chef de l’Etat a souligné l’importance qui s’attache au renforcement des relations étroites de coordination entre l’agence du NEPAD et les communautés économiques régionales qui constituent le moteur d’intégration. Pour ce qui est de l’évaluation du partenariat, le président Bouteflika a indiqué que cette question devait demeurer une « préoccupation prioritaire » pour les instances africaines et, en particulier, pour l’agence du NEPAD, relevant que cela permettra de réunir les éléments à même de nourrir un dialogue substantiel avec les pays développés sur l’évolution nécessaire des mécanismes et du contenu de la coopération internationale dans une économie globalisée. 
« Nous devons continuer à défendre en tous lieux et moments la vision que nous avons de l’aide au développement que nous voulons non seulement accrue en volume, mais également repensée de manière à la rendre plus visible, plus efficace et surtout orientée effectivement vers les priorités définies par le Nepad », a souligné le chef de l’Etat. Il a également réitéré l’importance qui s’attache à la poursuite des efforts pour assurer une participation équitable de l’Afrique à la gouvernance mondiale, y compris une plus grande représentation dans la composante du G20. L’option de création d’une agence avec la vocation d’une agence de développement du continent africain a été retenue lors du sommet de réflexion sur le NEPAD tenu à Alger, en mars 2007, rappelle-t-on. C’est à cette même occasion que les contours de cette institution et les grandes lignes de son mandat ont été définis, ouvrant la voie à la décision finale de création de l’agence par l’assemblée des chefs d’Etat de l’Union africaine le mois de janvier 2010. Les travaux de cette 23e session du NEPAD ont également porté sur l’évaluation des résultats acquis dans le cadre de la participation africaine aux travaux du segment Afrique du G8 de Muskoka (Canada) ainsi qu’aux délibérations du G8, les 25 et 26 juin dernier au Canada. A cet égard, il a été relevé l’importance du processus d’évaluation de part et d’autre des engagements souscrits dans le cadre du partenariat, liant ces ensembles. 
En ce sens, une telle évaluation a été effectuée à Muskoka et a décidé de procéder, à l’avenir, une fois par an, à une telle évaluation en vue d’engager un dialogue tourné vers des résultats sur la base des conclusions des évaluations respectives. 
Au sujet des infrastructures régionales et continentales, le Comité des chefs d’Etat et de gouvernement chargé de l’orientation du NEPAD a désigné l’Algérie, en tant que membre du Programme d’action africain 2010-2015, de donner une impulsion à la réalisation et au suivi des grands projets d’infrastructures de portée régionale et continentale. Ainsi, sous la supervision des chefs d’Etat et de gouvernement des pays membres de ce comité, les ministres respectifs seront chargés de cette mission, apportant à la fois une impulsion politique et l’expertise requise pour combler le retard accusé par le continent dans le domaine des infrastructures qui représentent une « nécessité vitale » pour que l’Afrique puisse connaître un rythme de croissance élevé et continu. A ce propos, le président Bouteflika a présenté, dans son intervention, les grandes lignes du programme massif d’investissement lancé, il y a dix ans, et les objectifs recherchés à travers ce programme. Le chef de l’Etat a, de ce fait, souligné la dimension d’intégration régionale des projets nationaux d’infrastructures, lancés dans les domaines des transports de l’énergie et des technologies de l’information et de la communication. « Au-delà de leur mission nationale, les grands projets engagés par mon pays dans le cadre de ses divers plans de développement sont, de par leur envergure, des facteurs favorisant l’intégration régionale et continentale », a souligné le président de la République. Il a ajouté que ces projets sont « de nature à traduire pleinement la vocation de l’Algérie en tant que trait d’union et carrefour de rencontres et d’échanges entre l’Afrique, la Méditerranée, le monde arabe et le vaste espace musulman ». 
Ces projets, a souligné le chef de l’Etat, prennent en compte le souci de « contribuer substantiellement à l’édification d’un grand pôle de croissance à la mesure de l’ambition légitime de l’Afrique à surmonter la marginalisation dans laquelle elle est depuis trop longtemps confinée dans l’économie mondiale ». Le président Bouteflika a cité, dans ce cadre, certains grands projets « intégrationnistes », notamment l’autoroute Est-Ouest, les interconnexions du réseau électrique avec la Tunisie et le Maroc, la route transsaharienne Alger-Lagos ainsi que le projet de gazoduc Nigeria-Algérie qui sera doublé d’une liaison par fibre optique.
L’Echo d’Oran, 25/7/2010

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