La tentative ratée de libérer Germaneau : Les renseignements ont fait défaut

Les services de sécurité chargés de la lutte antiterroriste au Sahel ont localisé près de 20 sites dont les terroristes se servent pour la détention des otages occidentaux. A la lumière de ces renseignements, les forces de sécurité combinées, composées de soldats de l’Armée Mauritanienne, appuyés par un commandos de l’armée française, comptait interpeller et interroger un chef terroriste du mouvement d’Al-Qaida au Sahara pour avoir plus de  renseignements, grâce auxquels ils pourront localiser avec précision le lieu de détention de Germaneau. Toutefois, l’opération ne s’est pas déroulée comme prévu et est passé à l’action et mené une offensive contre les fiefs de terroristes au nord du mali, ce week-end, sans toutefois réussir à sauver la vie à Germaneau.
Le plan mis en place par les français et exécuté, ensuite, conjointement avec les forces spéciales de l’Armée Mauritanienne a consisté à prendre contact avec le groupe terroriste de l’escadron du Sahara, appartenant au mouvement d’Al-Qaida au Maghreb Islamique, qui s’attendait à l’arrivée d’un négociateur Malien, représenté en la personne d’un ex officier de l’Armée mauritanienne en compagnie d’un notable de la tribu d’Arenane.
Le but de ce rendez-vous était d’avoir une preuve que le ressortissant français était toujours en vie et le paiement d’une rançon dont le montant n’a pas été révélé. Il consistait, également, à maintenir en vie les sept terroristes ravisseurs, les soumettre à un interrogatoire rapide sur le terrain, s’assurer de l’endroit exact de la détention de Germaneau avant de passer ensuite à l’action et à sa libération.
Toutefois, le plan établi par les français a été voué à l’échec, après que les soldats français aient surpris les sept terroristes qui se sont présentés pour récupérer la rançon, répondant à la condition des français de s’assurer que Germaneau était toujours en vie. Hier, dimanche, le chef d’Al-Qaida au Maghreb islamique (Aqmi) avait annoncé l’exécution de l’otage français, âgé de 78 ans, dans un enregistrement sonore diffusé dimanche soir par la chaîne Al-Jazeera. Une réponse, expliquait-il, à la mort de six de ses membres lors d’un raid mauritanien mené jeudi avec le «soutien technique» de la France. «Nous annonçons avoir exécuté l’otage français dénommé Michel Germaneau samedi 24 juillet pour venger nos six frères tués dans la lâche opération de la France», aux côtés des forces mauritaniennes, a déclaré le chef de l’Aqmi, Abou Moussab Abdelwadoud, dans cet enregistrement.
El Khabar, 27/7/2010

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