Raid de Kouchner au Sahel

Officiellement, Sarkozy a pour mission de voir avec les autorités des trois pays quelles sont les mesures à prendre pour garantir la sécurité aux ressortissants français.
M. Z. mohamed_zaaf@yahoo.fr
Le ministre français des Affaires étrangères, M. Bernard Kouchner, mene à son tour un raid dans la région du Sahel où il a été chargé par le président Nicolas Sarkozy de visiter trois pays. Dans cet espace totalisant plus de 8 millions de kilomètres carrés dominés par le désert, le ministre français visitera le Mali, où fut probablement assassiné Michel Germaneau après le raid meurtrier franco-mauritanien contre un groupe de terroristes supposé retenir l’otage français et de préparer une attaque contre la Mauritanie. Comme il visitera le Niger où Michel Germaneau fut kidnappé, et la Mauritanie, pays qui se montre ferme face au terrorisme. Officiellement, Sarkozy a pour mission de voir avec les autorités des trois pays quelles sont les mesures à prendre pour garantir la sécurité aux ressortissants français. Bien que Sarkozy ait invité expressément ses compatriotes à éviter la région du Sahel, après les politesses échangées entre Sarkozy et les terroristes du coin. Sarkozy promettait de ne pas laisser impuni l’assassinat de Michel Germaneau alors que le camp des kidnappeurs affirmait que le raid franco-mauritanien avait «ouvert les portes de l’enfer» pour la France et les Français. Des développements qui laissent penser que Kouchner parlera aussi de politique sécuritaire dans une région où la France peine à maintenir intacte son influence. Alger, hostile par principe aux ingérences, observe bizarrement le silence sur l’assaut lancé par les troupes de deux pays en profondeur du sol malien, en l’absence d’ATT. Alger qui avait manifesté son humeur lorsque Paris cédait à la compromission, mettant la pression sur le Mali pour libérer Camatte, son espion, ne dit rien, ne sachant pas si l’action militaire est due à une virilité retrouvée ou s’il ne s’agit que de l’effet passager d’un quelconque viagra. «Rien ne peut justifier l’exécution d’un otage, et certainement pas le refus de payer une rançon ni une opération légitime qu’un pays de la région peut conduire avec ses propres moyens et l’assistance d’une tierce partie», disait notre compatriote, M. Ramtane Lamamra, lorsqu’il a condamné l’exécution de Michel Germaneau en tant que Commissaire à la paix et à la sécurité de l’UA. La messe serait-elle dite ? 
Le Jeune Indépendant, 27/7/2010

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