Par : YOUNES DJAMA
Dans son ouvrage où il traite du «malentendu» par rapport à l’image de modernité qui est uniquement projetée à l’international par le jeune monarque, l’écrivain relate, entre autres, que «l’héritage de son défunt père demeure entier sur le plan sécuritaire».
«La justice marocaine a eu la main lourde contre la presse indépendante et la liberté d’expression. Elle ne fonctionne pas de façon exemplaire par rapport aux affaires sensibles, à l’exemple du Sahara, de l’appareil sécuritaire et de sa responsabilité actuelle et ancienne et nous avons aussi le caractère sacré de certaines institutions qui ne peuvent pas être débattues», ce constat est du journaliste marocain Ali Amar auteur d’un ouvrage Mohamed VI : le grand malentendu, édité le 29 avril dernier.
Intervenant hier sur les ondes de la Chaîne III, le co-fondateur du Journal hebdomadaire, regrette que la presse internationale «n’ait pas suffisamment ouvert» certains sujets qui concernent la liberté de la presse ou les droits de l’homme au Maroc. «On n’est pas encore arrivé à une situation où on pourrait avoir une ouverture démocratique», a-t-il confessé faisant également remarquer que «la nouvelle monarchie n’a pas marqué une véritable rupture avec Hassan II». Dans son ouvrage où il traite du «malentendu» par rapport à l’image de modernité qui est uniquement projetée à l’international par le jeune monarque, l’écrivain relate, entre autres, que «l’héritage de son défunt père demeure entier sur le plan sécuritaire». Pour lui, le processus de réconciliation n’a tout simplement pas été mené à terme. Pis, ajoute-t-il, le Parlement «est relégué à un rôle de représentation», et le pouvoir est plus que jamais concentré «entre les mains du monarque et son entourage». «Dans mon livre, je parle d’une hyper-monarchie qui tient les commandes politique et économique», a-t-il relevé, avant de faire remarquer qu’il y a besoin « d’un véritable débat» au Maroc qui implique à la fois les partis politiques et le Parlement.
«Là où Hassan II avait une opposition très dure, parfois révolutionnaire, Mohamed VI a une classe politique complètement cooptée et des élites domestiquées», assène-t-il, relevant que la seule élite qui compte aujourd’hui « est technocratique», c’est-à-dire une élite formée dans des universités américaines et françaises, «souvent compétente mais apolitique». Cela au moment où Mohamed VI qui fêtait, le 29 juillet dernier, ses dix ans de règne dressait un «auto-bilan très positif», quasiment «irréprochable» serait-on tenté de dire même.
Dans son discours, comme il est désormais de coutume depuis dix ans, le roi Mohamed VI s’en est pris à l’Algérie dont il a critiqué «l’obstination » à vouloir toujours maintenir la fermeture «unilatérale» des frontières terrestres depuis 1994.
Cependant, ce que ne dit pas Mohamed VI est que ce fut son défunt père qui avait, à tort, accusé l’Algérie de profiter de l’ouverture de ces frontières terrestres.
Dans ce contexte, les observateurs estiment que le roi aurait mieux fait, lui qui prône une politique de «rupture» d’avec son défunt père, de reconnaître qu’une grave erreur a été commise, au lieu de s’en prendre systématiquement à l’Algérie. Pour le bien du Maroc…
Intervenant hier sur les ondes de la Chaîne III, le co-fondateur du Journal hebdomadaire, regrette que la presse internationale «n’ait pas suffisamment ouvert» certains sujets qui concernent la liberté de la presse ou les droits de l’homme au Maroc. «On n’est pas encore arrivé à une situation où on pourrait avoir une ouverture démocratique», a-t-il confessé faisant également remarquer que «la nouvelle monarchie n’a pas marqué une véritable rupture avec Hassan II». Dans son ouvrage où il traite du «malentendu» par rapport à l’image de modernité qui est uniquement projetée à l’international par le jeune monarque, l’écrivain relate, entre autres, que «l’héritage de son défunt père demeure entier sur le plan sécuritaire». Pour lui, le processus de réconciliation n’a tout simplement pas été mené à terme. Pis, ajoute-t-il, le Parlement «est relégué à un rôle de représentation», et le pouvoir est plus que jamais concentré «entre les mains du monarque et son entourage». «Dans mon livre, je parle d’une hyper-monarchie qui tient les commandes politique et économique», a-t-il relevé, avant de faire remarquer qu’il y a besoin « d’un véritable débat» au Maroc qui implique à la fois les partis politiques et le Parlement.
«Là où Hassan II avait une opposition très dure, parfois révolutionnaire, Mohamed VI a une classe politique complètement cooptée et des élites domestiquées», assène-t-il, relevant que la seule élite qui compte aujourd’hui « est technocratique», c’est-à-dire une élite formée dans des universités américaines et françaises, «souvent compétente mais apolitique». Cela au moment où Mohamed VI qui fêtait, le 29 juillet dernier, ses dix ans de règne dressait un «auto-bilan très positif», quasiment «irréprochable» serait-on tenté de dire même.
Dans son discours, comme il est désormais de coutume depuis dix ans, le roi Mohamed VI s’en est pris à l’Algérie dont il a critiqué «l’obstination » à vouloir toujours maintenir la fermeture «unilatérale» des frontières terrestres depuis 1994.
Cependant, ce que ne dit pas Mohamed VI est que ce fut son défunt père qui avait, à tort, accusé l’Algérie de profiter de l’ouverture de ces frontières terrestres.
Dans ce contexte, les observateurs estiment que le roi aurait mieux fait, lui qui prône une politique de «rupture» d’avec son défunt père, de reconnaître qu’une grave erreur a été commise, au lieu de s’en prendre systématiquement à l’Algérie. Pour le bien du Maroc…
Le Midi Libre, 2/8/2009
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