L’AMBASSADEUR D’ALGÉRIE AU MALI REGAGNE SON POSTE : Bamako a-t-elle compris la leçon?
Après un gel de cinq mois, les relations diplomatiques entre l’Algérie et le Mali semblent s’être réchauffées.
Noureddine Ayadi a rejoint son poste dans la capitale malienne. Le diplomate algérien fut rappelé pour protester contre le marché conclu entre Al Qaîda au Maghreb islamique et le Mali pour libérer un otage français. Cédant à la pression française, les autorités maliennes avaient fini par libérer quatre islamistes parmi lesquels figuraient deux Algériens, dont l’Algérie demandait l’extradition. Une rançon qui faisait partie du «deal», aurait été versée par les autorités françaises aux ravisseurs en échange de Pierre Camatte. La réaction du ministère algérien des Affaires étrangères a été instantanée et appropriée. «La décision de Bamako de libérer des terroristes recherchés par des pays voisins est un développement dangereux pour la sécurité et la stabilité dans la région sahélo-sahélienne et sert, objectivement, les intérêts du groupe terroriste activant dans la région sous la bannière d’Al Qaîda», avait dénoncé, dans un communiqué le département de Mourad Medelci.
Conséquence directe: Noureddine Ayadi a été rappelé pour «consultations». C’est à travers une intervention sur les ondes de la Chaîne III qu’un message clair a été envoyé aux autorités de Bamako. «Nous souhaitons que cette initiative malienne ne se répète pas. Toute libération d’un terroriste pourrait, à ce stade-là, porter un danger supplémentaire à des victimes innocentes.» avait déclaré Benchaâ Dani, directeur général au ministère algérien des Affaires étrangères.
Les conditions de la libération de Pierre Camatte ont été vécues du côté algérien comme un sévère coup de canif porté aux relations entre les deux pays, essentiellement en matière de lutte antiterroriste. Tout semblait pourtant baigner dans l’huile. «Il y a eu des malentendus. Mais avec le soutien clair de l’Algérie au Mali dans sa position de ne pas libérer des terroristes, je voudrais souligner qu’il y a une embellie, que nous, Maliens, voulons consolider», avait révélé une source proche de la présidence malienne. Le mal allait être fait et les regrets des autorités maliennes, bien tardifs, allaient s’avérer sans suite. «Le gouvernement du Mali demeure profondément attaché aux relations séculaires de fraternité, d’amitié et de bon voisinage, en particulier avec la République algérienne démocratique et populaire et la République islamique de Mauritanie», a assuré dans son message aux capitales algérienne et mauritanienne le chef de la diplomatie malienne. Suite à l’onde de choc provoquée par l’exécution de l’otage français, Michel Germaneau, et le raid raté des services français pour le libérer, les pays concernés par les actes terroristes au Sahel et les prises d’otages qui sont automatiquement accompagnées de demandes de rançons, semblent vouloir unifier leurs efforts pour contrer la branche d’Al Qaîda au Maghreb. Cela semble en prendre le chemin.
L’Algérie, qui sort renforcée par la décision de l’Union africaine de soutenir son projet de lutte contre le terrorisme, notamment en ce qui concerne le versement des rançons, ne peut que trouver gré aux yeux de Bamako. Le divorce entre Alger et la capitale malienne aura duré 5 mois.
Conséquence directe: Noureddine Ayadi a été rappelé pour «consultations». C’est à travers une intervention sur les ondes de la Chaîne III qu’un message clair a été envoyé aux autorités de Bamako. «Nous souhaitons que cette initiative malienne ne se répète pas. Toute libération d’un terroriste pourrait, à ce stade-là, porter un danger supplémentaire à des victimes innocentes.» avait déclaré Benchaâ Dani, directeur général au ministère algérien des Affaires étrangères.
Les conditions de la libération de Pierre Camatte ont été vécues du côté algérien comme un sévère coup de canif porté aux relations entre les deux pays, essentiellement en matière de lutte antiterroriste. Tout semblait pourtant baigner dans l’huile. «Il y a eu des malentendus. Mais avec le soutien clair de l’Algérie au Mali dans sa position de ne pas libérer des terroristes, je voudrais souligner qu’il y a une embellie, que nous, Maliens, voulons consolider», avait révélé une source proche de la présidence malienne. Le mal allait être fait et les regrets des autorités maliennes, bien tardifs, allaient s’avérer sans suite. «Le gouvernement du Mali demeure profondément attaché aux relations séculaires de fraternité, d’amitié et de bon voisinage, en particulier avec la République algérienne démocratique et populaire et la République islamique de Mauritanie», a assuré dans son message aux capitales algérienne et mauritanienne le chef de la diplomatie malienne. Suite à l’onde de choc provoquée par l’exécution de l’otage français, Michel Germaneau, et le raid raté des services français pour le libérer, les pays concernés par les actes terroristes au Sahel et les prises d’otages qui sont automatiquement accompagnées de demandes de rançons, semblent vouloir unifier leurs efforts pour contrer la branche d’Al Qaîda au Maghreb. Cela semble en prendre le chemin.
L’Algérie, qui sort renforcée par la décision de l’Union africaine de soutenir son projet de lutte contre le terrorisme, notamment en ce qui concerne le versement des rançons, ne peut que trouver gré aux yeux de Bamako. Le divorce entre Alger et la capitale malienne aura duré 5 mois.
Mohamed TOUATI
L’Expression, 31/7/2010
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