Le Roi du Maroc, Mohamed VI, a vivement critiqué l’Algérie qu’il accuse de vouloir torpiller le projet d’autonomie que son pays propose pour le Sahara occidental. Dans un discours prononcé vendredi 30 juillet à l’occasion du 11èm anniversaire de son accession au trône, le souverain Maroc s’en pris violemment aux autorités algériennes. Depuis la fermeture des frontières entre les deux pays en 1994, le Maroc et l’Algérie entretiennent des relations tendues.
Le roi de Maroc, Mohamed VI, a accusé l’Algérie de « manœuvrer » et de « torpiller » l’initiative de l’autonomie que prose le Maroc pour le règlement du conflit sahraoui. » Dans son discours prononcé, vendredi 30 juillet, à l’occasion du 11èm anniversaire de son accession au trône, le souverain alaouite a déclaré : « Nous entendons poursuivre les efforts de concertation et de coordination nécessaires pour approfondir nos relations bilatérales avec les Etats maghrébins frères. Ceci, en attendant que l’Algérie cesse de contrarier la logique de l’Histoire, de la géographie, de la légitimité et de la légalité au sujet du Sahara marocain, et qu’elle renonce à ses manœuvres désespérées visant vainement à torpiller la dynamique enclenchée par notre initiative d’autonomie pour nos provinces du sud». Mohamed VI a ajouté que son pays «continuera à défendre sa souveraineté, son unité nationale et son intégrité territoriale, avec la détermination de ne pas renoncer au moindre pouce de son Sahara ». Paradoxalement, il a assuré que le Maroc « réitère sa disposition à continuer à soutenir les efforts de l’Organisation onusienne, de son Secrétaire général et son envoyé personnel».
Les deux parties en conflit, le Maroc et le Front Polisario, se sont engagées dans un processus de négociation sans condition sous l’égide de l’ONU depuis 2007, processus devant aboutir au règlement du conflit sahraoui. Mohamed VI s’est montré très menaçant à l’égard de l’Algérie lorsqu’il a évoqué les camps de réfugiés sahraouis de Tindouf. « Nous déploierons des efforts accrus pour la levée du blocus imposé à nos citoyens dans les camps de Tindouf, et pour leur permettre d’exercer leur droit légitime au retour à la mère patrie pour y retrouver leurs familles et leurs proches, conformément aux conventions internationales pertinentes», a-t-il averti. Le discours du Sultan alaouite n’est pas pour apaiser des relations tendues entre Alger et Rabat. Bien au contraire, il est de nature à envenimer des rapports déjà marqués par des années d’hostilités et du coup retarder la construction d’un Maghreb commun. Depuis la fermeture des frontières en 1994, mais les deux pays voisins n’ont pratiquement jamais connu une période d’entente.
DNA Algérie, 31/7/2010
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