Le dernier discours du roi Mohamed VI à l’occasion de l’anniversaire de la Révolution du roi et du peuple avait un goût de déjà vu. Répétitif, il n’a rien apporté de nouveau. La démogagie occupait l’ensemble de son discours en manipulant, avec habileté, des termes comme patrie, souveraineté, intégrité territoriale et d’autres charabia fascistes combinés avec des éléments du discours démocratique tels que les droits des citoyens. Un ton plutôt pour alléger les tensions internes. Comme avec Ceuta et Melilla, le Sahara Occidental est un élément catalyseur pour que le peuple marocain oublie ses problèmes, la corruption du régime et les millions dépensés par le roi sur le compte du contribuable marocain.
Deux faits attirent l’attention dans ce discours. Le premier est qu’il n’a duré que 8 minutes. Trop court pour une date si importante dans l’histoire de l’indépendance du Maroc. Le deuxième est que le roi n’a pas dit un mot sur l’incident frontalier de Melilla qui a duré des semaines. Pour ne pas reconnaître sa responsabilité dans l’affaire. Une preuve de lâcheté.
Cependant, même si Ceuta et Melilla n’était pas présentes dans le discours royal, le gouvernement espagnol et tous les cononaisseurs du dossier savent pertinément que derrière cette crise il y avait les pressions exercées par l’Envoyé Spécial pour le Sahara Occidental, Chritopher Ross, pour mettre fin au stau quo actuel qui risque d’enflamer toute la région. Et le Maroc est pointé du doigt par le diplomatique américain et par l’ensemble de la communauté internationale. A l’exception, évidemment de la France, le véritable responsable de la situation actuelle et de la poursuite par le Maroc des violations des droits de l’homme dans les territoires sahraouis occupés.
Le peuple marocain est encore martyrisé avec cette histoire de tantôt l’autonomie tantôt la régionalisation qui ne verront jamais le jour. D’abord, parce que le régime n’est pas prêt à céder sur ses prérrogatives et, deuxio, le peuple sahraoui refuse en bloc l’autonomie marocaine. Par conséquent, le roi du Maroc ferait mieux d’arrêter ses fausses promesses et de se mettre dans l’application du référendum d’autodétermination du peuple sahraou. Référendum et droit incontournables. Mais au lieu de cela, le palais royal a choisi de continuer à se moquer de ses citoyens auxquels il jette, de temps à autre, quelques os creux pour les calmer.
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