Libération des otages : la fin d’un long calvaire

Au moment où nous bouclons nous apprenons que la branche d’Al-Qaïda au Maghreb Islamique (AQMI) qui détenait Albert Vilalta et Roque Pasqual a procédé ce matin à la libération des ces deux travailleurs humanitaires espagnols, que cette organisation détient en captivité depuis le 29 Novembre. Un avion espagnol est déjà en route pour les récupérer soit à Tombouctou soit à Ouagadougou. A l’endroit de la libération. 
Les deux membres de l’ONG Solidaria Acció avaient été capturés avec leur camarade, Alicia Gamez, à 150 km de Nouakchott, sur la route reliant la capitale à Nouadhibou. 
D’après les informations qui ont filtrés à présent c’est le mauritanien Moustafa Ould Limam Chafia, par ailleurs conseiller du président burkinabé Blaise Compaoré qui a joué le rôle de médiateur. 
Les otages espagnols faisaient partie d’un convoi humanitaire qui se dirigeait vers Dakar et qui transportait de l’aide humanitaire destinée à être distribué à plusieurs pays africains. 
Il faut dire que depuis que Oumar Ould Sid’Ahmed Ould Hamma dit Oumar le Sahraoui s’est vu condamné dans un procès express à douze ans de travaux forcés pour leur enlèvement, on savait qu’un arrangement était dans l’air. Toute la question est de savoir maintenant, qu’y a-t-il en plus de la libération d’Oumar ? En effet on ne peut pas imaginer que l’Emir Mokhtar bel Mokhtar alias Khaled Abou Al Abbass, qui soit dit en passant est un homme «d’affaires » prospère ait abandonné des otages pour lesquels il s’est donné tant de mal et investi tant d’argent uniquement pour que Oumar Sahraoui jouisse de la liberté. Lors du procès d’Oumar le Sahroui on apprit que Mokhtar bel Mokhtar avait payé 5 millions de CFA à Oumar comme avance sur les dix qu’il lui avait promis. L’aspect financier est donc déterminant dans cette négociation mais personne ne voudra en parler. On a là aussi l’explication de l’annulation des poursuites engagées contre Mokhtar bel Mokhtar et celui que l’on donne comme auteur principal de l’enlèvement à savoir l’algérien Rouiji. Les noms de ces deux hommes ont été retirés de la Cour criminelle mauritanienne qui s’apprêtait à les juger par contumace.
La séquestration des travailleurs humanitaires catalans a été la plus longue de celle de tous les autres otages occidentaux enlévé par AQMI.. Cependant les autorités espagnoles n’ont jamais complètement rompu le lien avec les ravisseurs. Non seulement les espagnols ont pu faire parvenir aux otages des médicaments pour soigner l’un d’eux blessé au cours du rapt mais ils obtinrent la libération de la femme et ainsi que le privilège que les otages puissent donner signe de vie à leurs parents.

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