Des coups de matraque sur le visage comme avertissement
TXEMA SANTANA
Las Palmas de Gran Canaria | 24/08/2010
Antonio Velázquez est né à Sinaloa (Mexique) il y a 28 ans, mais il a résidé pendant longtemps à Guadalajara, capitale de l’état de l’Ivre. Depuis cinq ans il réside à Barcelone. Son engagement avec la cause sahraoui l’a conduit, à plusieurs reprises, à séjourner aux champs de réfugiés de Tindouf, en Algérie. Le dimanche, à l’aube, il a reçu deux coups sur le visage. Son nez a fini par éclater.
La police marocaine ne s’est pas arrêtée à ce moment-là, où un étranger qui n’avait commis aucun délit saignait abondamment, mais elle a continué à s’acharner sur lui, en lui donnant des coups sur le dos. Velazquez a essayé de se mettre en contact avec les autorités mexicaines et « ils sont très sympathiques par téléphone ». Il assure qu’il a parlé à un fonctionnaire mexicain qui est à Rabat et qu’il a fui en avant et a délégué la responsabilité à la diplomatie espagnole.
Pas plus tard qu’hier, le chef de l’Intérieur de l’Espagne, Alfredo Pérez Rubalcaba se trouvait à Rabat. Il avait voyagé à la suite des problèmes qui ont surgi à la frontière nord du pays marocain, à la frontière avec Melilla. Là, des citoyens marocains avaient dénoncé des traitements vexatoires et des agressions de la part des corps et des forces de sécurité de l’état espagnol. À seulement 1.000 kilomètres de Rabat, tandis que Rubalcaba avait un face-à-face avec son homologue marocain, El Aaiún se réveillait après une autre nuit de violence gratuite de la part du Maroc qui exerce en souverain sur territoire en litige. Entre ceux qui ont subi la violence gratuite il y avait trois citoyennes espagnoles, qui à l’instar de ce qui s’est passé il y a quelques semaines, peuvent se considérer comme oubliées de la part du Ministère des Affaires Etrangères. Ils demanderont un rapport, et rien de plus.
Velázquez, quant à lui, navigue dans un territoire sans maître. Il assure que « il y a des pressions pour que nous partions d’ici ». Il accuse la diplomatie espagnole de les presser pour qu’ils quittent le Sahara Occidental. Les appels sont « constants ». Selon son opinion, le Maroc a donné encore un pas « et non seulement il viole les Droits de l’homme des citoyens sahraouis mais il le fait aussi aux étrangers qui venons au Sahara Occidental ».
Cela a été constaté par Guinguibali il y a à peine quelques semaines, lorsqu’un journaliste de cette rédaction a été témoin en live d’une charge de la police sur les sahraouis. L’on a surtout été témoin du fait que les agressions ont été faites sans aucune raison. Ainsi nous l’avons raconté à son moment.
Les problèmes arrivent au Maroc du nord et du sud. La paradoxe est qu’il exige une souveraineté dans les deux cas. Dans l’un, il ne l’a pas, mais il la veut. Dans l’autre, il ne l’a pas mais il l’exerce.
Source : Guinguinbali, 24/8/2010
Traduction non-officielle de Diaspora Saharaui
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