La police marocaine a frappé les activistes sahraouis et à tous ceux qui se trouvaient autour. Les Espagnoles assurent : « ils nous ont jetés au sol, piétinés et craché dessus ». Ils ont deman dé l’aide du consul et leur a été refusée.
Emma Pomar, Pilar Fortuño et Isabelle Terraza, de nationalité espagnole, ont été agressées hier à l’aube à El Aaiun, capitale du Sahara Occidental, par les forces de sécurité marocaines. Les Espagnoles se trouvaient en qualité de touristes « en visitant quelques amis » dans la maison de l’activiste Hmad Hamad, qui revenait d’une Conférence sur les Droits humains en Algérie.
« Quand nous arrivâmes à l’aéroport de El Aaiun, ils l’ont fermé, nous étions seuls, Doultana Khaya, deux autres activistes et moi, nous venions d’Algérie d’une rencontre sur les Droits humains, avec une grande présence policière et militaire que nous attendait ». Une fois sortis de l’aéroport, ils se sont dirigés vers une maison de l’activiste, où une grande quantité de policiers marocains les attendait. » C’estg à ce moment-là que, à l’ordre de Mohamed Haisuni « Mustaf » (un policier marocain) ils ont commencé à nous frapper « » Alors j’ai perdu connaissance et tout ce que je me rappelle c’est que j’étais couvert du sang de l’observateur international Antonio Vélasquez, Mexicain, qui me couvrait de son corps et il emportait les coups « , assure Hamad. Avec le Mexicain se trouvaient les trois Espagnoles, qui ont aussi reçu des coups. Pilar Fortuño a assuré qu’ils » ils nous ont jeté au sol, piétinés et craché dessus « . Quand les coups se sont arrêtés, ils racontent qu’ils se sont enfermés dans la maison de Hamad, où ils ont été obligés d’y rester tout la nuit pour se préserver des menaces qui les attendaient dehors.
En état de convalescence chez lui, Hmad Hammad ne peut aller à l’hôpital marocain, parce que, parfois, ils injectent des drogues aux sahraouis pour les faire oublier ou pour devenir fous. Une pratique qu’ils ont déjà fait à plusieurs reprises dans le passé. Il lance un appel à la société espagnole pour qu’elle soutienne et protège les citoyennes espagnoles qui se trouvent en danger.
Après ces incidents, de nombreux sahraouis sont sortis à la rue pour protester contre ces pratiques et demander un référendum d’autodétermination pour ce territoire occupé par le Maroc depuis 36 ans.
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