Par Aïssa Khelladi
On parle encore du mécontentement d’Alger (sa diplomatie, ses généraux comme sa presse) suite aux tractations entre le Mali et la Mauritanie ayant permis la libération des otages espagnols. L’Algérie aurait donc une nouvelle religion, celle de se mettre à dos toutes les opinions publiques de la planète. Non seulement, elle dénoncerait le principe du paiement de rançon mais aussi les Etats étrangers qui s’y adonneraient pour sauver la vie de leurs propres ressortissants. Tout cela, pour obéir à une espèce de raisonnement dont la logique serait : Si vous acceptez le système des rançons vous allez soutenir les terroristes et par conséquent vous devenez nos ennemis ! Absurde serait une pareille diplomatie – qui plus est implique des non diplomates, militaires ou journalistes. Le Mali, la Mauritanie ou la France font ce qu’ils veulent, hors notre territoire. Ils connaissent la position algérienne sur cette histoire de rançon, mais sont assez grands pour décider par eux-mêmes. Il nous appartient, quant à nous, de mieux surveiller nos frontières et d’assurer la sécurité à nos citoyens. Pourquoi l’Algérie serait-elle contre un événement qui réjouit toute l’Espagne ? Toutes ces fuites organisées autour du mécontentement d’Alger visent à salir une politique de principe que partagent d’ailleurs bien d’autres nations. Lutter contre le terrorisme, oui, mais ne pas être plus royaliste que le roi. Nous n’avons en la matière de leçon à donner à personne, contrairement à ce qui se dit ici et là. Les faits se passent dans des pays voisins avec lesquels nous tentons de coopérer en vue de lutter contre un ennemi commun, qui a pour nom l’Aqmi. Il n’est pas question de laisser croire que, pour des raisons d’influence et autres bêtises de ce genre, nous prenions prétexte de cette lutte pour assouvir des ambitions autres. Si la position de principe algérienne est juste, les premiers à payer le prix de ces marchandages avec le terrorisme, ce ne sera pas l’Algérie, mais tous ceux-là qui ont accepté de le faire. L’Algérie n’a rien à craindre, pour peu que ses responsables soient soucieux de toujours améliorer sa sécurité, d’un autre pays, fut-il voisin ou puissance. Demain, et déjà aujourd’hui, le Mali est devenu un sanctuaire pour l’Aqmi. Déjà, il ne fait pas bon être au Sahel quand on est Européen. Ainsi de suite. Comme on le voit, la logique qui consiste à arrêter le phénomène en commençant par ne plus payer de rançons s’impose d’elle-même. Ce serait une erreur que l’Algérie tente de l’imposer aux autres : elle n’en a ni les moyens ni la vocation – ni même un quelconque intérêt, au contraire. Notre pays en l’occurrence n’a pas besoin, pour plaire à quelque politique américaine ou autre, de s’ingérer dans des pays dont il n’attend, au demeurant, aucune aide particulière.
On parle encore du mécontentement d’Alger (sa diplomatie, ses généraux comme sa presse) suite aux tractations entre le Mali et la Mauritanie ayant permis la libération des otages espagnols. L’Algérie aurait donc une nouvelle religion, celle de se mettre à dos toutes les opinions publiques de la planète. Non seulement, elle dénoncerait le principe du paiement de rançon mais aussi les Etats étrangers qui s’y adonneraient pour sauver la vie de leurs propres ressortissants. Tout cela, pour obéir à une espèce de raisonnement dont la logique serait : Si vous acceptez le système des rançons vous allez soutenir les terroristes et par conséquent vous devenez nos ennemis ! Absurde serait une pareille diplomatie – qui plus est implique des non diplomates, militaires ou journalistes. Le Mali, la Mauritanie ou la France font ce qu’ils veulent, hors notre territoire. Ils connaissent la position algérienne sur cette histoire de rançon, mais sont assez grands pour décider par eux-mêmes. Il nous appartient, quant à nous, de mieux surveiller nos frontières et d’assurer la sécurité à nos citoyens. Pourquoi l’Algérie serait-elle contre un événement qui réjouit toute l’Espagne ? Toutes ces fuites organisées autour du mécontentement d’Alger visent à salir une politique de principe que partagent d’ailleurs bien d’autres nations. Lutter contre le terrorisme, oui, mais ne pas être plus royaliste que le roi. Nous n’avons en la matière de leçon à donner à personne, contrairement à ce qui se dit ici et là. Les faits se passent dans des pays voisins avec lesquels nous tentons de coopérer en vue de lutter contre un ennemi commun, qui a pour nom l’Aqmi. Il n’est pas question de laisser croire que, pour des raisons d’influence et autres bêtises de ce genre, nous prenions prétexte de cette lutte pour assouvir des ambitions autres. Si la position de principe algérienne est juste, les premiers à payer le prix de ces marchandages avec le terrorisme, ce ne sera pas l’Algérie, mais tous ceux-là qui ont accepté de le faire. L’Algérie n’a rien à craindre, pour peu que ses responsables soient soucieux de toujours améliorer sa sécurité, d’un autre pays, fut-il voisin ou puissance. Demain, et déjà aujourd’hui, le Mali est devenu un sanctuaire pour l’Aqmi. Déjà, il ne fait pas bon être au Sahel quand on est Européen. Ainsi de suite. Comme on le voit, la logique qui consiste à arrêter le phénomène en commençant par ne plus payer de rançons s’impose d’elle-même. Ce serait une erreur que l’Algérie tente de l’imposer aux autres : elle n’en a ni les moyens ni la vocation – ni même un quelconque intérêt, au contraire. Notre pays en l’occurrence n’a pas besoin, pour plaire à quelque politique américaine ou autre, de s’ingérer dans des pays dont il n’attend, au demeurant, aucune aide particulière.
Le Jour d’Algérie, 26/8/2010
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