Par M. A. Boubacar
Bien qu’il s’était personnellement investi en février 2010 auprès des Maliens pour obtenir la libération de l’ex-otage français Pierre Camatte grâce aux négociations suivies des concessions que l’on sait, et qu’il ait tenté d’en faire de même -sans succès- avec les Mauritaniens dans le cas de l’ex-otage Germaneau en dépêchant Joyandet en juin 2010, à Nouakchott, le président Sarkozy a estimé le 25 août que le versement de rançons ou la libération de prisonniers ne sauraient constituer la seule stratégie pour récupérer les otages d’Aqmi.
Responsable moralement de la mort de l’otage Germaneau après l’échec de l’opération militaire menée le 22 juillet pour le libérer, le président français ne cache pas ainsi son indisposition face au succès des espagnols qui ont finalement réussi à libérer leur otages en s’inspirant de la méthode adoptée par Sarkozy lui même pour libérer Pierre Camatte le 25 février dernier.
« La seule stratégie ne doit pas constituer à payer des rançons et à accepter de libérer des prisonniers, ce ne peut pas être une stratégie », a estimé le chef de l’Etat Français dans un discours prononcé à l’Elysée devant les ambassadeurs de France. Fallait-il donc le faire avec Camatte?
Il y a effectivement des faits, qui ne relèvent d’aucune « stratégie »: dire une chose et faire son contraire, attiser contre Aqmi et obliger le Mali à libérer ses combattants, négocier en catimini et préparer en souterrain une opération commando. Quelle strategie alors?
Journal Tahalil Hebdo, 25/8/2010
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