LES DEUX MAINTIENNENT DES ACCORDS COMMERCIAUX QUI FONT D’EUX PARTENAIRES PRIORITAIRES MUTUELS
T.S.
Teodoro Obiang et Mohamed VI avaient tracé, en 2009, une feuille de route qui permettrait de maintenir l’excellente relation entre les deux pays. Accord portuaire, traité de libre commerce, inversion étrangère et soutien politique auprès des Nations Unies. Récemment, le représentant permanent de la Guinée Équatoriale a été interrogé sur son possible soutien à un référendum au Sahara Occidental avec, comme option, l’indépendance, et sa réponse a été radicale : “Non !”
Anatolio Nfong Mba, représentant permanent de Guinée Équatoriale à l’ONU a répondu, lors d’une conférence de presse, à la question suivante : “Votre pays soutiendrait-il un référendum au Sahara Occidental avec, comme possibilités, l’indépendance ?” – Non !” La question tombait juste après que Mba eut terminé de défendre ses relations économiques avec le Maroc. L’indépendance du Kosovo, par contre, a le soutien inconditionnel de la Guinée Équatoriale.
Le Maroc et la Guinée Équatoriale sont amis intimes économiquement. Il se comprennent et se respectent même en politique. Malgré le fait d’avoir des régimes différents, monarchie dans l’un et dictature dans l’autre, ils coïncident dans la radicalité de leurs régimes intérieurs respectifs et dans le Sahara Occidental, territoire où le Maroc exerce sa souveraineté sans qu’il lui appartienne légalement.
Il y a quelques semaines, le ministre du Commerce extérieur du Maroc, Abdellatif Maazouz, visitait Malabo en compagnie de plus de cent hommes d’affaires qui, selon les chroniques du voyage, ont vite trouvé où employer leur argent et leur temps. Ils ont tous participé à ce qu’on a alors baptisé les “Journées Marocaines Guinéennes Équatoriales”, le pont parfait pour atteindre de nouveaux accords commerciaux qui permettraient de prolonger la magnifique relation que les deux pays maintenaient jusque-là.
En 2009, Mohamed VI visitait la Guinée Équatoriale pour signer un traité de coopération portuaire entre les deux pays. L’accord était scellé entre le port de Malabo, le plus profond parmi les eaux centrafricaines, et les ports internationaux marocains. En fait, c’est l’Agence Spéciale Tanger Méditerranée qui gère le port de Malabo.
Les deux nations ont été plusieurs fois questionnées auprès du Conseil de Sécurité et de l’Assemblée Générale des Nations Unies, dû à la politique de leur État et aux violations systématiques des Droits de l’Homme.
Guinguinbali; 7/9/2010
Be the first to comment