Le New York Times dénonce le pillage du Sahara Occidental

Dans une tribune consacrée à la colonisation juive des terres palestiniennes, le chroniqueur américain Nicholas D. Kristof du quotidien américain «The New York Times» a estimé que le Maroc occupe illégalement le Sahara Occidental et pille ses ressources naturelles. Dans sa chronique, Nicholas D. Kristof compare  l’occupation marocaine du Sahara Occidental à l’occupation israélienne des terres palestiniennes. 

L’office chérifien des phosphates, un puissant groupe détenu par le roi du Maroc, exploite et exporte les phosphates du Sahara Occidental. Sans parler du pillage des ressources halieutiques de la RASD, pillées par des sociétés de pêche appartenant a des proches du Palais royal marocain et à des officiers supérieurs marocains, en activité dans les zones occupées de la RASD. À cet égard trente-deux parlementaires de la Finlande, de Suède et du Danemark ont demandé aux ministres des Affaires étrangères de leur pays d’empêcher que le renouvellement de l’accord de pêche UE-Maroc, n’inclut plus le Sahara Occidental occupé. 

«Nous exhortons les Gouvernements du Danemark, de la Finlande et de la Suède, à collaborer activement pour éviter une reconduction automatique de l’accord de pêche UE-Maroc, tant que le Sahara Occidental n’est pas  clairement exclu de son application», ont écrit les parlementaires nordiques dans leur lettre, demandant la fin de la pêche de l’UE au large du territoire occupé. «Nous espérons que les Gouvernements suédois, danois et finlandais s’en tiendront à la défense du droit international, comme base pour une action nordique déterminée et constructive pour en faire un accord tout à fait légal. Cela permettrait également de mettre l’UE en phase avec les États-Unis et l’Aele, qui, dans le respect du droit international excluent clairement le Sahara Occidental dans leurs accords avec le Maroc», ont déclaré les parlementaires. 

La Suède, le Danemark et la Finlande, avaient pris très au sérieux cet accord de pêche UE-Maroc pour la période 2007-2011 lors de son débat au Conseil Européen en 2006. La Suède avait voté contre l’accord, indiquant qu’il était en violation du droit international. Le Danemark et la Finlande avaient également émis des préoccupations quant à la légalité de l’accord. La Finlande s’était abstenue lors du vote, en soulignant que le peuple sahraoui devait être consulté. La Commission européenne, a, depuis, ignoré les conditions émises par le gouvernement Finlandais, dans sa déclaration distincte en 2006, a rappelé la lettre. 

Le service juridique du Parlement Européen avait  émis un avis en 2009, selon lequel les conditions pour le respect du droit international n’ont pas été réunies : il n’y a aucune preuve que le peuple sahraoui ait été consulté, ni qu’il ait bénéficié de l’accord. Pendant les trois années de la pêche, la Commission n’a pas été en mesure de présenter un seul élément d’information indiquant le contraire, a souligné la lettre. 

Le représentant Sahraoui, officiellement reconnu par l’ONU, le Front Polisario, et toutes les grandes organisations sahraouies de la société civile ont fait des déclarations claires contre le présent Accord et contre toute nouvelle version qui inclurait leur propre territoire.

Mokhtar B.

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