Indéfendu. C’est la situation de tout citoyen espagnol qui se trouve au Maroc. Arriver à cette conclusion ne se fait pas gratuitement: la diplomatie espagnole avec le pays « ami » n’est pas à la hauteur obligée. Nous sommes les ennemis de Mohamed VI et de ses fidèles chiens de chasse habillés de policiers. Le roi alaouite connaît la faiblesse de notre gouvernement : il nous a essayés à Melilla et a vu que notre réaction s’adaptait à celle d’un exécutif lâche et sans force. Il a réussi que ses bagarreurs triomphent sur les droits d’une ville espagnole alors que notre ministre achevait ses vacances en France.
Il met le gouvernement socialiste où il veut : le dictateur ne désire pas d’intromissions dans son travail d’extermination du Sahara Occidental, et il va profiter de l’attitude passive et molle de l’Espagne pour réaliser son objectif de contrôler le territoire autrefois colonie espagnole et cette année sous la répression et la maîtrise autoritaire du Maroc. Apparemment, pêche et phosphates pèsent beaucoup sur le plan international.
Je ne sais pas pourquoi le gouvernement Zapatero a aussi peur de Mohamed VI. Je ne sais pas comment le pouvoir du Duce du Maghreb a réussi à mettre le pied au-dessus de l’Espagne. Je ne sais pas jusqu’à quand il va consentir la moquerie continuelle et le mépris qu’il fait des Espagnols. Et je ne sais pas que font Moratinos aux Affaires Etrangères et Zapatero à la présidence de l’État si l’un et l’autre sont incapables de défendre les droits de l’Espagne et des Espagnols à l’intérieur et à l’extérieur du territoire national. Si la lâcheté en soi est déjà grave, plus grave encore c’est le fait de se recréer avec elle, jeter la faute sur l’air et ne pas résoudre avec fermeté et décision les problèmes, même nier leur existence. Ils nous prennent toujours pour des cons.
Source : Tomas Salinas, 18/9/2010
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