Les évènements dans la frontière de Melilla ont déclenché une réaction de refus unanime et beaucoup d’encre a été versé à ce sujet. A part le fait que personne ne conteste que les provocations marocaines sont liées à la position espagnole sur le Sahara Occidental, voici quelques-unes de ces réactions :
– Le Maroc, que veut-il? Il faudra le savoir. Avec quelle arme fait-il chanter le Gouvernement de l’Espagne ? Le président Zapatero, lui, il saura. Apparemment, le Maroc a une information sensible sur les activités illicites qui affectent le président et son Gouvernement.
– C’est quelque chose qui ne passe pas inaperçu, le pouvoir de Mohamed VI sur le président Zapatero. Pourquoi est-ce que le Gouvernement de l’Espagne prouve autant de déférence avec l’impertinent roi du Maroc ? Tout compte fait, il s’agit seulement d’un pays et un roi de troisième rang.
– Au contraire de ce qui arrive avec le président Zapatero, Mariano Rajoy ne cède pas sous la pression du Maroc. Le chantage de Mohamed VI marche seulement avec le Gouvernement de l’Espagne. Peut-être parce que Rajoy n’a pas la responsabilité de gouverner et par conséquent il peut se permettre de faire la sourde oreille aux impertinences des voisins marocains. Il s’agit probablement de cela, mais il est possible aussi que le Maroc n’a rien de quoi chanter Rajoy et son parti. En connaissant le style du Monarque alaouite, l’on peut penser que cette dernière thèse est plus réaliste.
– A Melilla rien ne s’est passé, selon Rubalcaba. Même si on voit qu’un ministre espagnol a du se présenter à Rabat pour calmer Mohamed VI : quel pouvoir a-t-il, un pays non-démocratique et de troisième rang, comme le Maroc, pour que l’Espagne se déplace à sa capitale pour éteindre un feu qu’on ne commente pas? Dans des termes colloquiaux, on dirait que le Maroc, pour le moins, tient le Gouvernement de l’Espagne par les « boules ».
– El Mundo voit dans la visite d’Aznar à Melilla des signes de « vengeance ». Pour ce journal, Aznar a rendu à Zapatero la pareille lorsque celui-ci est parti à Rabat pour rencontrer Mohamed VI quand il a retiré son ambassadeur à Madrid.
– Les évènements de El Aaiun sont une preuve du haut niveau de développement atteint par le mouvement hétérogène et actif de solidarité dans l’État espagnol, qui ne consente plus d’appuyer les plus de 120.000 réfugiés qui depuis 35 ans résistent à Tindouf, en Algérie, et de dénoncer dans nos villes et villages la « violente, illégale et illégitime » occupation par le Maroc de l’ex-colonie espagnole.
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