Zapatero se souvient qu’un parti socialiste a été, une fois, pro-sahraoui

Une nouvelle rectification politique de l’encore président socialiste. Le Gouvernement parle enfin du Sahara. Après la pression de Mohamed VI sur Melilla et Ceuta, Zapatero finit par recourir à ce qu’il aurait dû faire depuis le début : s’opposer à l’usurpation marocaine du Sahara Occidental.

Après quelques semaines endurant les provocations de Mohamed VI et sans offrir aucune réponse, dans une attitude qui a seulement servi à encourager le Maroc et à porter préjudice aux citoyens de Ceuta et de Melilla, le Gouvernement réagit d’une façon adéquate, pour la première fois, appropriée devant la crise avec le pays voisin.

Ce vendredi, après la réunion du conseil des ministres, la vice-présidente De la Vega a profité d’une question sur ce sujet pour prononcer les mots qui préoccupent le plus et mettent encore Mohamed VI en colère, obsédé par l’émulation de son père avec un genre quelconque de marche verte.

De la Vega a rappelé « le droit à la libre détermination du peuple sahraoui »  sue lequel se base la position de Nations Unies sur le Sahara Occidental et a ajouté que l’Espagne est partenaire de la libre décision des sahraouis.

Le Gouvernement a fait recours aux dispositions de la Charte des Nations Unies et à un accord entre les parties qui respecte l’autodétermination sahraouie.

Nous sommes devant l’une des occasions rares depuis des décennies dans lesquelles un représentant espagnol d’un gouvernement socialiste parle en ces termes de l’autodétermination du Sahara, depuis que Felipe González a trahi ses engagements avec les sahraouis et a oublié la politique traditionnelle du parti socialiste espagnol d’appui à ses revendications.

Convaincu que le PSOE a renoncé à sa position traditionnelle pro-sahraouie, la monarchie marocaine a été occupée durant ce temps à faire un nouveau pas, cette fois en direction de Ceuta et Melilla. Le silence de Zapatero et de son parti dans la dernière décennie devant les réclamations marocaines sur l’ancienne colonie espagnole ont favorisé la stratégie expansionniste du pays voisin, qui a été encouragé après avoir constaté la faiblesse d’un Gouvernement dont le président mettait en doute le concept de nation espagnole.

La récupération timide ce vendredi du soutien à l’autodétermination du Sahara mettra en colère Mohamed VI, mais ça lui rappellera aussi qu’il a beaucoup à perdre s’il continue à provoquer l’Espagne.

Zapatero a mis la main sur la bonne touche. Comme à chaque fois qu’il rectifie.

Source : Bye bye Spain, 17/9/2010
Traduction non officielle de Diaspora Saharaui

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