La légitimité de la «résistance pacifique» du peuple sahraoui dans ses propres territoires occupés par le Maroc a encore été réaffirmée par les participants qui ont félicité et encouragé les Sahraouis à poursuivre cette lutte pour, a-t-on affirmé, leur liberté et dignité.
La situation qui prévaut dans les territoires occupés du Sahara Occidental est critique, ce qui inquiète l’ensemble des participants à la conférence internationale d’Alger qui s’est clôturée hier. La conférence portant le thème : « Le droit des peuples à la résistance : le cas du peuple sahraoui », a permis non seulement aux amis et solidaires de la cause sahraouie d’avoir un aperçu, bien qu’amer, de la situation dégradée de vie des Sahraouis sur leur terre, occupée par l’autorité marocaine, mais aussi de sensibiliser la société civile internationale.
La légitimité de la « résistance pacifique » du peuple sahraoui dans ses propres territoires occupés par le Maroc a encore été réaffirmée par les participants qui ont félicité et encouragé les Sahraouis à poursuivre cette lutte pour, a-t-on affirmé, leur liberté et dignité. La seconde et dernière journée de ladite rencontre a été émouvante du point de vue des participante du fait des nouveaux témoignages apportés par les Sahraouis venus des territoires occupés.
« Je croyais ce temps révolu, jamais je n’aurais imaginé qu’il existe encore des peuples qui sont torturés sur leur terre sans que d’aucuns daignent réagir », s’est exprimée une des participantes, mais aussi journaliste à la télévision slovène. En effet, les témoignages apportés sur la tribune de la conférence sont loin de laisser quiconque insensibles, a-t-on confié. Outre, la question de la femme sahraouie qui milite et continue de résister en dépit de la répression « féroce » des forces marocaines, a été un des points traités, en sus de toutes les injures qu’elles subissent, viols, humiliation mais par-dessus tout la torture morale, car, dit-on, les séquelles physique peuvent guérir.
Dans la déclaration finale, les participants ont encore une fois appelé l’Organisation des Nations unies à assumer ses responsabilités et à œuvrer pour obliger le Maroc à respecter l’application des résolutions du Conseil de sécurité. « Ainsi, l’ONU continue-t-elle de ne pas assurer l’application de ses propres résolutions, à savoir l’organisation rapide d’un référendum transparent et loyal permettant au peuple sahraoui de choisir librement son destin », a-t-on tenu à préciser dans le document remis à la presse.
Les Nations unies sont également appelées à garantir l’acheminement et l’approvisionnement en aide humanitaire nécessaire du peuple sahraoui, afin, souligne-t-on, de lui garantir une vie sociale, une éducation et un espoir de vivre pleinement. Le blocus médiatique imposé par les autorités marocaines sur les territoires occupés est inadmissible, a-t-on fait savoir. De ce fait, les participants ont appelé le gouvernement de Mohamed VI à respecter la légalité internationale et permettre l’accès aux médias étrangers afin de mettre la lumière sur ce qui se passe réellement sur les territoires occupés. Il faut savoir que ce blocus permet au Maroc d’exercer pleinement et en toute liberté, loin des lumières, sa répression sur le peuple sahraoui, désarmé et dont le seul crime, si s’en est un, est celui d’avoir réclamé son autodétermination.
L’attitude des gouvernements de certains pays, à l’instar de la France et de l’Espagne, a elle aussi été dénoncée, notamment dans le processus de règlement du conflit du Sahara Occidental, réaffirmant le droit du peuple sahraoui à la résistance pour le recouvrement de sa liberté. Dans son allocution, le Premier ministre sahraoui, M. Abdelkader Taleb Omar, a affirmé que « les objectifs de cette conférence ont pleinement été atteints », avant d’ajouter que « tous les participants ont pu prendre conscience de ce qui se passe dans les territoires occupés, mais aussi ont pu constater la détermination du peuple sahraoui à aller jusqu’au bout de son combat ». « Nous sommes confiants que la victoire est proche», a-t-il conclu. A rappeler que la conférence internationale a débuté le 25 septembre et vu la participation de 304 personnes venues de 33 pays, dont 120 étrangers et une délégation de militants sahraouis venus des territoires occupés.
Par : Massinissa Benlakehal
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