Médecins Sans Frontières exprime sa profonde préoccupation par la détérioration de la situation médicale et humanitaire des immigrants sub-sahariens au Maroc, à cause de l’intensification des coups de filet et d’expulsions massives réalisées récemment par les forces de police marocaines. Des centaines de migrantes, parmi eux des femmes et des enfants, ont été déportées à une « terra nullius », dans la frontière entre le Maroc et l’Algérie, et abandonnés là-bas durant la nuit sans nourriture ni eau.
Les incursions policières ont été réalisées entre le 19 août et le 10 septembre dans différentes villes du Maroc comme Oujda, Alhouceima, Nador, Tanger, Rabat, Casablanca et Fez. Dans plusieurs de ces coups de filet, la police a utilisé des excavateurs et à Nador même d’hélicoptères, en détruisant les tentes, les maisons des migrantes et ses biens personnels.
MSF demande aux autorités marocaines de se tenir à leurs obligations en vertu du droit international et national au moment d’appliquer des mesures pour contrôler la migration. Les autorités doivent respecter la dignité et l’intégrité des migrants et doivent éviter de les exposer à une situation de plus grande vulnérabilité et d’insécurité. Comme il est stipulé par la législation marocaine, les femmes enceintes, les enfants et les autres groupes vulnérables de migrantes ne peuvent pas être expulsés.
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