Au lendemain de la réunion -plus que réussie- à Alger des chefs des services de renseignement d’Algérie, de Mauritanie, du Niger, du Mali, du Tchad, de Lybie et du Burkina Faso, la machine à propagande marocaine et ses relais médiatiques français s’est déchainée pour réduire l’importance et l’impact de cette rencontre, qui a notamment abouti à la mise en place, dans un premier temps, d’un Centre de collecte des informations sur le terrorisme dans la région du Sahel et les mettre à la disposition du Centre opérationnel militaire du Sahel basé à Tamanrasset.
La réunion s’est tenue précisément dans la foulée de celle du comité des chefs d’état-major des pays frontaliers de la région du Sahel, seuls concernés par les actions à entreprendre pour contrer les agissements de la bande terroriste d’Aqmi. Avant la réunion des services de renseignement le Maroc, comme à son habitude a tenté vainement de s’inviter à une rencontre, qui ne le concerne ni de près ni de loin. Faut-il de nouveau faire une leçon de géographie aux gouvernants de Rabat et leur rappeler que le Maroc n’est pas frontalier et ne fait pas partie de la région sahélienne. Qui plus est, il n’est pas membre de l’Union africaine, puisque il occupe militairement un pays africain la Rasd et a quitté naguère, l’OUA en raison de l’admission du jeune État sahraoui.
La lutte contre le terrorisme et le grand banditisme au Sahel se fait dans un cadre strictement africain et conformément aux recommandations de l’Union africaine en la matière. Alors que cherche le Maroc tourné résolument vers l’Otan et l’Union européenne? Veut-il jouer la partition du dernier rempart de l’Occident en Afrique ou plus prosaïquement faire oublier son occupation du Sahara Occidental et la féroce répression qu’il exerce quotidiennement contre les Sahraouis de l’intérieur !
Le régime marocain ne veut-il pas aussi réitérer son interventionnisme militaire dans la région comme il l’a fait naguère au Congo et ainsi jeter de l’huile sur le feu et faciliter des interventions militaires extérieures à la région? Interventions militaires dont la région n’en veut pas puisqu’elle est en mesure de compter sur ses propres forces. D’où le rôle moteur de l’Algérie, locomotive de la stratégie de lutte contre le terrorisme dans la sous-région du Sahel. C’est pourquoi il est convenu d’impulser l’action du Centre opérationnel militaire conjoint de Tamanrasset, dont la création a été décidée au mois d’août 2009 et de dépasser des divergences parfois attisées par des pays qui veulent torpiller une action concertée et se donner le beau rôle.
Force est de constater qu’il y a des pays dont le Maroc qui essayent vainement de torpiller toute initiative de pacification de la région du Sahel, peut-être dans le but de faciliter l’intervention étrangère, afin surtout de chercher désespérément des appuis à leur aventure coloniale au Sahara Occidental.
Débordé par la résistance populaire sahraouie notamment à El Ayoun, ayant lamentablement échoué dans ses tentatives de faire passer les Sahraouis pour des terroristes, ce qui prête à rire au sein des institutions internationales, le Maroc et il faut bien le reconnaître a ses inconditionnels en France, accrocs au syndrome et aux délices de Marrakech, à l’image du président de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblé française, en sont réduits à s’en prendre au succès de l’Algérie et à la cohésion des pays de la région .
Mokhtar B.
Le Courrier d’Algérie, 3/10/2010
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