Le marché de la drogue a franchi, a-t-on constaté, les portes de tous les quartiers algérois. Malgré les tentatives salutaires des autorités locales et les différentes campagnes de lutte contre ce fléau, il s’avère, malheureusement, que cette situation ne cesse d’empirer.
La société algérienne, majoritairement composée de jeunes, serait affectée par la consommation de cannabis. Le Maroc, voisin frontalier, est, rappelons le, le plus grand producteur de cette substance. Plusieurs messages d’alerte ne cessent d’être lancés par l’Office national de lutte contre la drogue et la toxicomanie ONLCDT. En effet, la situation actuelle du phénomène de la drogue reste inquiétante. Pour sa part, Alger semble être touchée de plein fouet. Le marché de la drogue a franchi, a-t-on constaté, les portes de tous les quartiers algérois.
Malgré les tentatives salutaires des autorités locales et les différentes campagnes de lutte contre ce fléau, il s’avère, malheureusement, que cette situation ne cesse d’empirer. A Oued Koriche la vente, l’achat et la consommation de la drogue se font en plein jour, au su et au vu de tout le monde. Des adolescents font leurs transactions, calmement, dans les rez de chaussée des bâtiments.
Quant aux plus âgés, a-t-on appris, ils ne sortent que la nuit pour écouler leur «marchandise» aux accrocs à la drogue qui viennent, informe-t-on de même source, régulièrement se payer ce «poison».
Les différentes cités de Chevalley sont touchées profondément par ce fait. Le quartier Gai Soleil dans la commune d’El Biar est une source d’approvisionnement non négligeable pour les consommateurs. Depuis plus de deux décennies, ce fléau ne cesse de se propager pour atteindre tout le monde, même la gent féminine, faut-il le dire. Pourtant cette cité a enfanté des médecins, des enseignants et même des artistes à l’instar du défunt Kamel Messaoudi qui, de sa part, a tenté, par sa guitare, de mettre les jeunes en garde contre ce fléau mortel.
L’image est aussi frappante à la cité CNS dans la commune de Dely Ibrahim. Les jeunes de cette cité, généralement sans emploi, ne peuvent se permettre ces drogues qui coûtent cher. Nombreux sont ceux qui commettent des vols ou des agressions pour s’en procurer. C’est ainsi que le taux de criminalité augmente dans les quartiers de l’Algérois. Les quartiers dits huppés de la capitale ne sont pas épargnés par ce phénomène.
Au parc Olof Palm, à Hydra, la consommation de la drogue n’est pas le propre des jeunes en difficulté, a-t-on constaté. Des adolescents conduisant des voitures haut de gamme se rendent quotidiennement dans cet endroit, loin des regards, pour fumer des joints. La situation est devenue alarmante dans divers endroits à telle enseigne que les services de sécurité ont redoublé d’efforts et de vigilance pour venir à bout de ce fléau qui fait des ravages parmi la population.
Par : Ahmed Bouaraba
Le Midi Libre, 5/10/2010
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