Le sale jeu de la France avec les pays maghrébins

Au moment où la ministre de la justice française initie sa visite en Algérie, les médias français annoncent que le juge Ramaël a procédé à la perquisition du siège de la DGSE, une première depuis qu’il avait été classé secret-defense. Et juste après avoir déclaré le diplomate algérien, Mecili, innocent. 

L’Elysée, laissera-t-il le juge Ramaël aller jusqu’au bout dans son enquête sur l’assassinat de Ben Barka? La réponse est certainement négative connaissant l’amour éternel que se sont jurés les deux régimes de la FRance et du Maroc. Il ne faut pas rêver, nous savons que la justice française ne bougera pas un doigt pour révéler la vérité sur cette sombre affaire. Tout comme nous savons que l’arrivée d’Alliot-Marie est dictée par la conjoncture économique critique traversée par le pays Gaulois. 

La réactivation du dossier Ben Barka est, peut-être, une façon de dire au roi Mohamed VI que s’il ne fait pas attention, l’on pourrait le punir en publiant la vérité sur ce qui s’est passé avec le militant internationaliste marocain. Exactement la même méthode qu’ils avaient utilisé avec Alger en inculpant un fonctionnaire de l’ambassade algérienne à Paris. L’Elysée prend les dirigeants maghrébins pour des imbéciles et il les traite comme des enfants. 

Aujourd’hui, Alliot-Marie rentrera chez elle avec un bon paquet de signatures à ramener en France. Plus tard, le gouvernement français trouvera quelque chose pour faire chanter Rabat et Alger.

Le chantage, le mensonge et la désinformation est la matière dans laquelle excelle le gouvernement français en profitant de la détresse des pays africains. Son allié dans l’Afrique du Nord, le Maroc, a adopté les mêmes méthodes que leur Seigneur de Paris.

Les sahraouis, eux, croiront en la bonne volonté de la France le jour où elle arrêtera de défendre les thèses marocaines et de faire obstruction à l’élargissement des compétences de la MINURSO pour surveiller les droits de l’homme au Sahara Occidental.

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