Le Sahara Occidental est la dernière colonie en Afrique. Il est considéré comme territoire nonautonome par l’Onu depuis 1966. La dernière réunion informelle sur le Sahara Occidental a eu lieu à New York, en février dernier, date à laquelle les deux parties (Maroc et Front Polisario) ont réaffirmé leurs engagements à poursuivre leurs négociations dès que possible. Depuis, les autorités marocaines s’entêtent et font fi à la législation internationale. Suite à quoi, le peuple sahraoui continue à subir les affres des policiers et militaires du Royaume.
En vue de parvenir à un règlement au conflit du Sahara Occidental, l’Envoyé personnel du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara Occidental, Christopher Ross est arrivé dimanche à Alger pour une tournée dans la région du Maghreb. Reçu par le président de la République, Christopher Ross a affirmé hier que le statu quo caractérisant la question du Sahara Occidental est intenable. «Il n’y a pas de doute que le statu quo (dans la question du Sahara Occidental) est intenable à long terme étant donné les coûts et les dangers qu’il entraîne», a-t-il déclaré à la presse à l’issue de l’audience que lui a accordée le président de la République. Il a, dans ce contexte, appelé le Maroc et le Front Polisario à entamer des négociations sans conditions préalables et de bonne foi en vue de parvenir à une solution politique juste, durable et mutuellement acceptable qui pourvoie à l’autodétermination du peuple du sahraoui. «Les parties en conflit, (le Maroc et le Front Polisario) doivent maintenant faire preuve de volonté politique nécessaire pour le surmonter (statu quo)», a-t-il souligné, affirmant que «ceci exige des négociations sans conditions».
L’Envoyé personnel du secrétaire général de l’Onu pour le Sahara Occidental qui, rappelons le débute sa 4e tournée dans la région, a indiqué que «comme lors de ses visites précédentes, cette nouvelle tournée a pour but principal de l’aider à déblayer le chemin vers des négociations constructives entre le Royaume du Maroc et le Front Polisario avec la coopération des États de la région, y compris les pays voisins, dont le Conseil de sécurité a émis le voeu à maintes reprises».
Affirmant, à cette occasion, que «les échanges avec le président Bouteflika et son équipe ont porté sur les aspects principaux du dossier, ainsi que sur la nécessité de relancer les mesures de confiance actuelles et de mettre en oeuvre les nouvelles mesures prévues par le Haut commissariat pour les réfugiés (HCR). «Nous avons également évoqué le climat politique dans la région», a-t-il affirmé. Par ailleurs, l’émissaire des Nations unies a précisé qu’une visite dans les camps des refugiés sahraouis à Tindouf est prévue dans les jours à venir avant de s’envoler pour la Mauritanie et le Maroc, «afin de poursuivre les préparatifs de la 3e réunion de pourparlers informels prévue pour le mois de novembre et qui vise à préparer la voie pour des négociations formelles», a-t-il précisé.
À noter dans ce cadre, que le Conseil de sécurité avait demandé, dans sa dernière résolution (1871), au Maroc et au Front Polisario de poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général de l’Onu, «sans conditions préalables et de bonne foi», en vue de parvenir à une «solution politique juste, durable et mutuellement acceptable» qui pourvoie à l’autodétermination du peuple sahraoui. Le Maroc et le Front Polisario ont engagé en juin 2007 des négociations directes, sous l’égide de l’Onu, dont quatre rounds ont eu lieu depuis à Manhasset, près de New York, et deux réunions informelles à Vienne et à New York, sans aboutir à une avancée réelle.
Farid H.
Le Courrier d’Algérie, 19/10/2010
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