Encore une fois, le Roi Mohamed VI met marche arrière dans sa politique

Mohamed VI: «Je serai heureux de vous accueillir dans de  meilleures circonstances» 

Je serai heureux de vous accueillir dans de meilleures circonstances». C’est avec cette expression courtoise et diplomatique que le roi du Maroc a ajourné sa rencontre avec le chef de l’Etat israélien, Shimon Pérès. Ce dernier n’a pas trouvé mieux que d’annuler sa visite prévue au royaume chérifien officiellement pour prendre part au congrès économique de Davos qui se tiendra normalement à Marrakech, la semaine prochaine. Le chef de l’entité sioniste a déclaré par la même occasion qu’il ne saurait visiter un Etat sans être reçu par son chef d’Etat. 

Dans une lettre d’excuse du roi du Maroc, publiée et commentée par le quotidien israélien « Idoot Ahronot », envoyée à Pérès dans laquelle il considère ce boucher de l’humanité comme « personnalité très estimée au Maroc » mais dit-il en regrettant que les circonstances actuelles, marquées par les négociations israélo-palestiniennes achoppées par le refus du gouvernement israélien de geler la construction des colonies, ne permettent pas cette rencontre. Le jeune monarque souhaite en concluant qu’il le rencontrera dans une meilleure occasion ». Autrement dit, le roi du Maroc a refusé la rencontre de son homologue sioniste par honte ou par peur d’affronter l’opinion publique arabe qui verra en cette visite une vraie trahison de leur cause principale.

La Palestine. Shimon Pérès, rappelons-le, a été reçu au Maroc, à Ifrane précisément en 1987 par feu Hassan II. C’était un geste qui avait suscité un tollé à l’époque, alors que Pérès était Premier ministre. Les relations secrètes entre le palais royal à Rabat et l’Etat d’Israël est devenu un secret de polichinelle. Ces relations ne se limitent malheureusement pas à l’Etat sioniste mais sont élargies aux milieux sionistes les plus redoutables en Europe et en Amérique. Des témoignages documentés attestent l’existence de relations douteuses entre le royaume chérifien et le sionisme international et ce, depuis l’indépendance du pays. C’est grâce à ces relations, expliquent certains observateurs, que la monarchie marocaine a résisté aux vents et marées. Le Maroc a toujours été le sous-marin d’Israël » pour reprendre l’expression du feu Simon Maley (Afrique-Asie).

D’ailleurs, les sinistres accords de Camp David ont pris naissance à Ifrane avant de voir leur aboutissement en Egypte. Hassan II était l’artisan principal de ce traité de capitulation des Arabes après trois décennies de luttes et de résistances. Le royaume chérifien n’est pas aussi Charif comme son titre veut l’indiquer. 

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