De Gaulle à Sarkozy : Une politique intimement liée au destin de l’Algérie

On a bien déversé de l’ancre cet été, à propos du 8 mai 1945, et surtout au-delà de la méditerranée ceux qui ont aussi contesté le film ‘’Hors la loi’’ de Bouchareb. Mais nulle part dans les médias de chez nous comme de chez les Français, on lié le Général De Gaulle à ce dramatique génocide du 8 mai 1945. C’est incroyable comment l’amnésie s’empare de nos pseudos historiens ou plutôt ‘’raconteurs d’histoire’’.
 
Le Général De Gaulle, qui était tout le temps durant la seconde guerre mondiale «réfugié » à Londres, rentrera en 1945 en France auréolé de son combat mené depuis la capitale Anglaise contre le nazisme, il devient le chef incontesté et incontestable du Gouvernement provisoire de la République française (GPRF). Le 8 mai 1945, alors que les généreux allemands signent à Reims leur reddition, le GPRF, dirigé par De gaulle, fait bombarder les villes algériennes de Sétif, Kherrata, Guelma et toute la région rurale. Le bilan sera de 45 000 morts. De 1946 à 1958, De Gaulle s’éclipsera de la politique. La guerre d’Algérie lui donnera encore une fois le prétexte de se montrer et d’imposer son retour au sommet de l’Etat. Ceci à l’occasion d’un quasi-coup d’Etat militaire qui fera peser pendant de nombreuses années sur les institutions de la cinquième République française, de lourdes accusations. De Gaulle à cette date, croyait détenir le trophée de Salah Eddine. C’est son idée, de faire enrôler pour une courte durée dans l’armée française, les enfants des traîtres, des caïds, Bachaghas et des familles connues par leur dévouement à la cause française en Algérie. Ces pseudos militaires, avaient pour mission d’infiltrer l’ALN, et depuis l’Algérie continuent à ce jour de verser le prix. 
 
Mitterrand, Lacoste, Soustelle et Mendes France Le quarto ennemi de l’Algérie François Mitterrand, dont le parcours politique fut également marqué par l’Algérie, dont on retient de cet épisode sa célèbre phrase « la seule négociation possible, c’est la guerre ». François Mitterrand, faisait partie du bloc des ennemis farouches de l’Algérie combattante et de l’Algérie Indépendante, il était avec Robert Lacoste, Mendès France et Jaques Soustelle, les ennemis les plus sanguinaires de l’Algérie et des Algériens.. Ainsi, nous disons que De Gaulle, l’Algérie constituera pour lui un atout stratégique dans l’affirmation de son indépendance face aux Etats-Unis et à l’ex URSS. Elle sera utilisée comme telle, pour ses hydrocarbures, ses vastes territoires désertiques transformés en laboratoire pour des expériences militaires nucléaires et chimiques (celles-ci perdureront même après 1962 ). 
 
L’Algérie vaudra aussi à De Gaulle plusieurs tentatives d’assassinat organisées par les extras et l’OAS. En 1970, De gaulle mourra. Pourtant, 28 ans plus tard, voilà que le nom de Charles De Gaulle est de nouveau associé à celui de l’Algérie. Comment cela est-il possible? Le vice président du Centre d’Etudes de Documentation et de Recherches internationales de Paris, nous explique, Cela, nous le savons à un de ces paradoxes dont l’histoire est friande. Entendons-nous bien, « Le Général », comme on se plaisait à l’appeler en France est bien mort et enterré. Mais son nom a été donné à un porte-avions. Celui-ci, selon l’expert en armement Frank Jubelin, deviendra peut-être « le bras armé indispensable à l’achèvement de la construction européenne ». D’autant qu’il s’agit d’un des porte-avions parmi les plus perfectionnés au monde. Il utilise d’ailleurs l’énergie nucléaire comme source de propulsion. La France rejoint donc avec lui le club très fermé des détenteurs de porte-avions nucléaires (Etas-Unis et Russie). Pour ce faire, le coût a été véritablement pharaonique : 40 milliards de francs à cette époque, soit la moitié des travaux du tunnel sous la Manche ! Par rapport à ses prédécesseurs et notamment le dernier en date, le « Foch », la superficie de son pont d’envoi est de 50 % supérieure. Il peut se déplacer de 1.000 km par jour, soit environ la distance Marseille-Alger. Il dispose de plusieurs dizaines d’avions, notamment 24 avions Rafale (dernier-né de Dassault) , et des supers-étendards (les mêmes que ceux que les argentins utilisèrent avec efficacité contre les navires britanniques lors de la guerre des Malouines. Le super-étendard peut emporter sous ses ailes 5 tonnes de munitions ou de carburant et le Rafale 10 tonnes ! Avec cette aviation embarquée, le « Charles De Gaulle » peut contrôler jusqu’à 200 km à l’intérieur des terres de n’importe quel territoire. Or, cette bande littorale concentre 80 % de la population et des industries mondiales.. 
 
Mais à quoi peut donc servir ce beau bijou de 40 milliards de francs ? D’autant que la guerre froide est bel et bien terminée Ainsi dire, après la fin de la guerre froide, « le contexte a changé, et les fabricants d’armes devront chômer, pour cela tous les services de renseignements des Etats impérialistes et colonialistes se sont penchés vers les pays où les occidentaux pouvaient facilement tirer profit et les conflits régionaux fleurissent à commencer par la guerre Irak-Iran, l’Occupation du Koweït, L’Afghanistan, Le terrorisme en Algérie, le Darfour au Soudan, le conflit du Congo. Il y a aussi, que pour prétendre demeurer l’un des cinq membres du Conseil de Sécurité de l’ONU, la France doit être crédible dans sa capacité à « prévenir les crises ». Elle doit être à même-et l’Europe avec elle- de peser sur des évènements menaçant des intérêts vitaux (Irak, Algérie) ou bafouant trop les droits de l’homme (Sahara Occidental, Bosnie, Birmanie et surtout Israël) N’oublions pas, que le capitaine de vaisseau Français Patrick Hébrard avait bien déclaré un jour : « Il faut être conscient que la mer appartient à ceux qui sont capables» 
 
Pour l’expert Frank Jubelin, «l’exemple type est celui de l’Algérie, où les impérialistes manipulent les islamistes afin de déstabiliser le pays – comme ils l’on fait en Afghanistan en mettant au pouvoir les talibans par l’intermédiaire des services secrets pakistanais. Objectif : le contrôle des immenses réserves algériennes de gaz naturel, qui garantissent l’indépendance énergétique de l’Europe pendant quarante ans. La situation actuelle est donc un jeu de dupes (surtout pour la malheureuse population)., car le gouvernement algérien a tout intérêt à entretenir de féroces foyers islamistes pour obtenir l’appui de l’Europe, la France en tête. Jubelin propose ceci ni plus ni moins : « Pour peser sur cet équilibre de la terreur, il faut pouvoir placer au large d’Alger un porte-avions, avec son groupe aérien et des troupes d’assaut capables de démanteler en quelques semaines les bandes islamistes si elles devenaient trop menaçantes pour le pouvoir ». Voici donc la doctrine d’emploi du porte-avions français ‘’ Charles De Gaulle’’. Il a appareillé le mois de septembre 1998 pour la première fois en mer par ses propres moyens. Par un curieux hasard, il porte le nom de Charles De Gaulle. Celui-ci indirectement, se trouve de nouveau lié au destin de l’Algérie. Mais au fait, cette coïncidence est-elle vraiment le fruit du hasard? Non ! Répondent les observateurs, l’Algérie avait très bien réussi à déjouer tous les plans diaboliques de l’Elysée, ce dernier à défaut de l’Algérie, il s’est orienté au Sahel, et là aussi, le « Charles De Gaulle » n’est pas un navire saharien. Le large de la Mauritanie pouvait venir à la rescousse. Mais les rapports secrets l’orientaient vers le Pakistan .
Réflexion, 13/10/2010

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