Cette réunion, a-t-il déclaré, après son entrevue avec le roi du Maroc, aura lieu entre « le royaume du Maroc et le Front Polisario en présence des deux pays voisins, l’Algérie et la Mauritanie, pour parvenir à un règlement politique juste, durable et convenu entre les deux parties, garantissant au peuple du Sahara occidental le droit d’autodétermination, et ce avec l’appui des pays de la région, particulièrement les deux pays voisins ».
M. Ross a précisé que « les responsables ont exprimé, lors des quatre étapes à savoir l’Algérie, les camps de réfugiés sahraouis, la Mauritanie et le Maroc, leur entière disposition à appuyer mes efforts et ceux des Nations unies en général ».
Après avoir souligné que sa visite au Maroc s’inscrivait dans le prolongement de sa quatrième tournée dans la région dans le cadre de la mission dont l’a chargée le secrétaire général de l’ONU, M. Ross a indiqué que ses entretiens au Maroc portaient sur « la nécessité de dépasser la situation actuelle, des modalités de l’opération des négociations et du déroulement de la gestion des mesures d’édification de la confiance ».
L’envoyé spécial du secrétaire général de l’Onu pour le Sahara occidental a par ailleurs déclaré que ses entretiens au Maroc ont également porté sur « l’impérieuse nécessité d’atténuer la tension qui prévaut et d’éviter tout ce qui est de nature à assombrir le climat ou à entraver le progrès lors du prochain round des négociations qui, je l’espère, permettra d’ouvrir la voie à des pas tangibles vers le règlement escompté ».
Avant le Maroc, M. Ross s’est rendu à Alger, dans les camps de réfugiés sahraouis et à Nouakchott.
L’envoyé spécial du secrétaire général des Nations unies pour le Sahara occidental avait déjà annoncé, après ses entretiens avec les responsables sahraouis dans les camps de réfugiés, qu’un nouveau round de négociations entre le Front Polisario et le Maroc est prévu début novembre, sous les auspices de l’ONU.
Le Conseil de sécurité avait demandé, dans sa dernière résolution (1871), au Maroc et au Front Polisario de poursuivre les négociations sous les auspices du secrétaire général de l’Onu, « sans conditions préalables et de bonne foi », en vue de parvenir à une « solution politique juste, durable et mutuellement acceptable » qui pourvoit à l’autodétermination du peuple du Sahara occidental.
Le Maroc et le Front Polisario ont engagé en juin 2007 des négociations directes, sous l’égide de l’Onu, dont quatre rounds ont eu lieu depuis à Manhasset, près de New York, et deux réunions informelles à Vienne à New York, sans aboutir à une avancée réelle.
La dernière réunion informelle sur le Sahara occidental a eu lieu à New York, en février dernier, date à laquelle les parties ont réaffirmé leur engagement à poursuivre leurs négociations dès que possible.
La quatrième Commission de l’Assemblée générale des Nations unies chargée de la décolonisation a adopté à l’unanimité, lundi dernier à New York, une résolution qui réaffirme le droit du peuple sahraoui à l’autodétermination, rappelle-t-on.
Le Sahara occidental est la dernière colonie en Afrique. Il est considéré comme territoire non-autonome par l’Onu depuis 1966. (SPS)
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