Le mardi, le grand club catalan, le FC Barcelone, s’est rendu en terre africaine et plus précisément au Maroc pour croiser le fer à l’équipe de Ceuta ou Sebta en langue arabe, et cela dans le cadre de la Coupe du Roi d’Espagne. Mêmes deux ados qui suivaient la rencontre avec moi, ne cessaient de me demander pourquoi le Barça ne viendrait pas en Algérie. Le commentateur de la Chaîne Al Djazira Sport ne cessait de souligner que le gouvernement espagnol aurait fermé les frontières pour dissuader les Marocains et les fans du Barça au Maroc de se rendre au stade. Le commentateur tentait de préciser que cette terre est celle des Marocains et à aucun moment, il n’a avoué que cette ville est sous occupation espagnole. Il aurait fallu que le présentateur algérien, Lakhdar Beriche, affirme que cette ville est occupée par le colonisateur espagnol pour que le commentateur le précise durant la seconde mi-temps.
Mes deux enfants ont été comme déboussolés car me posant des questions «gênantes», comme: «pourquoi le Maroc ne fait pas de guerre à l’Espagne»? Ou encore, «pourquoi le Maroc parle du Sahara et de l’Algérie en oubliant cette ville»? A un moment, je leur ai dit: «C’est de la politique». J’ai su alors qu’ils n’avaient rien compris à cette histoire de «politique» et qu’ils ont fini par maudire la politique comme l’avaient fait auparavant leurs aînés. Ce match a comme dénudé le royaume qui ne parle que du Sahara et qui ne cesse de collecter les mésaventures et autres crimes contre l’Humanité au Sahara Occidental comme cet enfant tué tout récemment. Le Maroc est en train de perdre politiquement et cela depuis des années sauf que l’Occident fait semblant de se révolter depuis l’affaire de la militante sahraouie Aminatou Haidar.
Par B. Nadir
Par B. Nadir
Le Carrefour d’Algérie, 29/10/2010
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