Ainsi l’a affirmé dans une conférence de presse célébrée aujourd’hui dans le siège d’IU à Madrid, après que des soldats marocains lui ont empeché violemment de descendre de l’avion pour visiter, comme il l’avait prévu, le « Campement de la Dignité », placé aux environs de El Aaiún.
Meyer a dénoncé que le Maroc « ne veut pas des témoins » de son « acte criminel » de démanteler le « Campement de la Dignité », raison pour laquelle « il n’y a personne qui puisse témoigner », sauf les propres sahraouis, de la « catastrophe humanitaire » qui y tient lieu.
Il
a regretté que « personne ne freinne » « l’impunité absolue » avec laquelle le Maroc agit et il a prévenu que quand un peuple « abandonné à son sort », comme le sahraoui, qui a opté jusqu’à présent pour la lutte pacifique pour ses droits, « est mitraillé, on le torture et aucune sortie ne lui est permise » peut finir par faire que le Front Polisario opte par la « réponse armée », qui serait protégée par le droit international, puisqu’il s’agit d’un « processus de décolonisation ». « Mais ce serait un malheur que cela arrive », a-t-il signalé.À son avis, l’Espagne doit demander des explications et rappeler au Gouvernement du Maroc que l’Espagne « n’est plus disposée à consentir que des droits de l’homme soit violés » au Sahara Occidental.
Il a qualifié «d’absolument lamentable » les « silences » du ministre des Affaires Etrangères et de Coopération, Trinidad Jiménez, devant les critiques de son homologue Marocain, Taib Fasi Fihri, à la presse espagnole.
De plus, il a affirmé que l’Union Européenne et les Nations Unies devraient donner une réponse « immédiate » à la situation du peuple sahraoui à cause du Maroc, qui agit en tant que force occupante.
LETTRES
Meyer et le coordinateur général d’IU, Cayo Lara, ont remis des lettres à Trinidad Jiménez et à la Haute Représentante pour les Affaires Etrangères et la Politique de Sécurité de l’Union Européenne, Margaret Ashton, pour qu’ils réagissent devant ce qui est une « situation exceptionnelle ».
Ainsi, ils demandent l’application de l’article 2 de l’Accord d’Association UE – Maroc, qui conditionne celui-ci au « respect des principes démocratiques et des droits de l’homme ».
Ils prient Trinidad Jiménez « de faire tout le possible pour garantir la sécurité du peuple sahraoui, dans l’accomplissement avec la responsabilité juridique espagnole comme puissance administratrice par rapport au processus inachevé de décolonisation au Sahara Occidental, comme décrété par les Nations Unies ».
Ils rappellent à Margaret Ashton que « l’Union Européenne doit exiger des explications au Gouvernement du Maroc devant les violations flagrantes et réitérées des droits de l’homme et la violation constante du droit international ».
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