« Le CPJ s’alarme du climat d’hostilité croissant envers les journalistes espagnols au Maroc, qui s’est traduit par les mesures et les instructions officielles afin de les empêcher d’assurer la couverture médiatique des violences dans le Sahara occidental », est-il affirmé dans le document.
Lundi dernier, au moins dix journalistes ibériques, qui escomptaient rallier la ville occupée d’El Aaiun par avion, se sont vus interdits de déplacement. « Royal Air Maroc a annulé leurs réservations, les informant qu’il leur était interdit d’acheter d’autres billets », s’indigne le CPJ.
De même, plusieurs journalistes espagnols ont été attaqués alors qu’ils couvraient, vendredi dernier à Casablanca, le procès d’activistes sahraouis. « La foule les a pris à partie, leur crachant dessus et les insultant. Deux d’entre eux ont été roués de coups », rapporte le CPJ.
Les Espagnols ne sont pas les seuls à essuyer les foudres des Marocains puisqu’un correspondant de presse américain et un activiste sahraoui des droits de l’homme ont été violentés, mardi dernier, par des officiers de la police marocaine, qui les auraient battus à coups de matraque.
« Nous appelons le Maroc à garantir à tous les journalistes le libre accès à El Aaiun et à ouvrir des enquêtes quant à ces attaques », a déclaré Mohamed Abdel Dayem, coordinateur du Moyen orient et Afrique du nord auprès du CPJ. (SPS)
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