El Aaiun (territoires occupés), 22/11/2010 (SPS) » La terreur cloue les Sahraouis dans leurs demeures », a constaté l’envoyé du quotidien espagnol, El Pais, à El Aaiun, la capitale sahraouie occupée, affirmant que la police marocaine continue à s’introduire dans les maisons privées des Sahraouis à la recherche des participants à la révolte de Gdeim Izik.
« Un calme tendu » règne dans la ville qui a été le théâtre d’une manifestation sanglante de deux jours pour protester contre l’assaut donné par les forces militaires marocaines contre le camp de Gdeim Izik à l’aube du 8 novembre dernier, selon le journal qui, le seul avec El Mundo (espagnols), a été autorisé à entrer à El Aaiun, douze jours après les émeutes sanglantes.
L’envoyé spécial du quotidien affirme que les rues des quartiers populaires de la ville, « presque désertes », sont occupées par la police, les camions de l’armée peints en camouflage, et par la police anti-émeute, dont les commandants ont « occupé presque tous les hôtels » de la ville martyre.
« La peur est palpable parmi les Sahraouis, qui fuient les contacts avec le journaliste par peur de représailles », affirme l’auteur de l’article, ajoutant que tous ceux qu’il a contacté par téléphone ou courriel, parlent de « dizaines de morts ».
Le journal a enfin constaté que la coexistence entre les colons marocains et les Sahraouis est devenue « précaire », sachant que la haine a été aiguisée entre eux lors des émeutes de Gdeim Izik et d’El Aaiun qui s’est est suivies, lorsque la foule des colons « conduite par la police » marocaine s’était acharnée contre eux et contre leurs commerces et demeures.
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