Le Parlement européen condamne « fermement » la violence dans les territoires occupés

Une résolution condamnant « fermement » les violents incidents qui se sont produits dans le camp de Gdeim Izik, près de la ville d’El Ayoun occupée, a été adoptée jeudi à la majorité par le Parlement européen. Tout en exprimant sa « profonde préoccupation face à la nette détérioration de la situation au Sahara occidental », le Parlement européen « condamne fermement, les violents incidents qui se sont produits dans le camp de Gdeim Izik lors de son démantèlement, ainsi que dans la ville d’El Ayoun ». Il considère que les Nations unies constitueraient l’organisation « la plus à même de mener une enquête internationale indépendante en vue de clarifier les évènements, les décès et les disparitions ». Les eurodéputés, tout en « regrettant les atteintes à la liberté de la presse et de l’information auxquelles ont été exposés de nombreux journalistes européens », demandent au royaume du Maroc d’autoriser la presse, les observateurs indépendants et les organisations humanitaires à « accéder librement au Sahara occidental et a y circuler en toute liberté ».

Ils insistent, également, sur la « nécessité d’inviter les organes des Nations unies à proposer l’instauration d’un mécanisme de surveillance des droits de l’homme au Sahara occidental ». La résolution rappelle le soutien de l’Europe à la reprise des pourparlers officieux entre les parties au conflit (Maroc et Front Polisario) en vue de parvenir à une « solution juste, durable et mutuellement acceptable, qui soit conforme aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité des Nations unies ».

Elle demande à l’Union européenne d’ »exiger du royaume du Maroc qu’il se conforme au droit international en ce qui concerne l’exploitation des ressources naturelles au Sahara occidental ». Lors du débat mercredi soir du projet de résolution, les eurodéputés avaient, dans leur majorité, condamné la violence utilisée dans le démantèlement le 8 novembre dernier d’un campement de civils sahraouis près la ville d’El Ayoun occupée et considéré que l’Onu est la plus à même d’envoyer une commission d’enquête dans la région.

APS 

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