« Je suis un menteur et fier de lêtre » |
« Les morts étaient du côté des forces marocaines. Il n’y a pas eu de victimes civiles, il y n’y a pas eu un seul mort civil, pas eu de violence. Face aux forces marocaines, il y a eu des cocktails Molotov, des égorgeurs et des criminels », a-t-il dit à propos des violences survenues le 8 novembre dans ce camp abritant quelque 15.000 Sahraouis contestataires.
« Ce qui s’est passé à Laâyoune (Sahara occidental) constitue une fierté pour les Marocains », a insisté le responsable marocain. Le camp a été démantelé « de manière pacifique », a-t-il insisté face à des eurodéputés qui ont accusé à plusieurs reprises Rabat de vouloir étouffer cette affaire.
Selon Rabat, les incidents ont fait 13 morts, dont 11 parmi les forces de l’ordre. Le Front Polisario a fait état pour sa part de « dizaines de morts » sans préciser leur identité.
Le 25 novembre, le Parlement européen s’est déclaré « favorable » à une enquête des Nations unies sur les « violents incidents » qui ont accompagné le démantèlement du camp.
Dimanche, lors d’une importante manifestation à Casablanca, le Maroc a dénoncé cette décision du Parlement européen, accusant le Parti populaire espagnol (PP, opposition) d’être « derrière » celle-ci.
Ancienne colonie espagnole, le Sahara occidental a été annexé en 1975 par le Maroc. Le Polisario, soutenu notamment par l’Algérie, réclame un référendum d’autodétermination, sous l’égide de l’ONU, qui laisserait aux Sahraouis le choix entre trois options: rattachement au Maroc, indépendance, ou autonomie sous souveraineté marocaine.
Le Maroc propose un plan de large autonomie sous sa souveraineté, refusant toute idée d’indépendance.
Le Monde.fr, 01/12/2010
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