Les participants à la conférence internationale d’Alger qui a marqué la célébration du 50e anniversaire de la résolution 1514 (XV) ont adopté, à l’unanimité, mardi soir au Palais des nations, une déclaration rédigée en 25 points dans laquelle ils ont réaffirmé «la validité et la pertinence de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux» et ont exprimé leur conviction que «le parachèvement de la décolonisation est inéluctable».
La référence est particulièrement faite au Sahara occidental et à la Palestine dont les peuples vivent, à ce jour, sous le joug colonial. Occupé par le Maroc depuis 30 ans, le Sahara occidental est la dernière colonie d’Afrique.
Pour hâter le processus de décolonisation des 16 derniers Etats encore sous domination à travers le monde, les représentants de la société civile internationale et les anciennes grandes figures de la lutte anticoloniale en Afrique et en Asie, à l’image du président Kenneth Kaunda et de Mme Nguyen Thi Binh, ancienne vice-présidente du Vietnam, se sont joints aux conférenciers pour soutenir «l’adoption au sein de l’Organisation des Nations unies et dans l’ensemble du système des Nations unies, de mesures efficaces pour l’application intégrale de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux».
Si les participants à cette conférence – qui a rassemblé plusieurs organisations internationales et régionales, des représentants de la société civile internationale, des journalistes et des artistes venus des quatre coins du monde – se sont dit compter sur les instances internationales pour éradiquer le colonialisme, ils ne songent toutefois pas rester les bras croisés et attendre bien gentiment que le Conseil de sécurité de l’ONU, actuellement pris en otage par les Occidentaux, daigne aller dans le sens des aspirations des pays du Sud.
La révolution comme au bon vieux temps
C’est ainsi que tout en réitérant avec force «leur solidarité avec les peuples des territoires non autonomes qui aspirent à exercer leur droit à disposer d’eux-mêmes dans le cadre préconisé par la résolution 1514», ils se sont engagés à peser de tout leur poids pour accélérer l’émancipation des peuples colonisés et à faire prendre conscience à l’opinion publique internationale de la justesse du combat pour la décolonisation. L’un des principaux objectifs assignés à cette conférence, a indiqué un responsable d’ONG dans un grand pays africain, est justement de remobiliser le mouvement pour les indépendances autour d’un idéal commun et de reconstruire les liens de solidarité qui unissaient très fortement par le passé les pays du Sud. Des liens qui, a-t-il regretté, se sont considérablement érodés avec le temps. Aussi, outre le souci visible de contribuer à tourner définitivement la page du colonialisme, les participants à cette conférence internationale – qui a pour ainsi dire reçu l’onction des pères fondateurs du continent africain et des principaux leaders d’Amérique latine et d’Asie – ont débattu, deux jours durant, des moyens à mettre en place et des démarches à suivre pour permettre à leur pays respectifs de faire face aux défis induits par la mondialisation et de «participer pleinement» à la gouvernance mondiale.
Si la résolution 1514 paraît avoir atteint le gros des objectifs pour lesquels elle a été conçue, il n’empêche que le bilan des indépendances montre, malheureusement, que la tâche sera rude tant il reste énormément à faire pour atteindre ne serait-ce que les minima en matière de développement. La raison tient au fait que la souveraineté des Etats est mise à rude épreuve tant sur le plan politique que sur le plan économique dans de nombreuses régions du monde. Cela vaut surtout pour les Etats africains qui ont fait beaucoup de surplace depuis les années 1960.
L’ancienne vice-présidente de la République du Vietnam, Mme Nguyen Thi Binh, s’inspirant d’une phrase célèbre du président Nelson Mandela, a d’ailleurs très bien résumé la situation en soutenant l’idée que «les pays nouvellement indépendants ont acquis seulement le droit à la liberté mais pas encore la liberté». En fait, Mme Nguyen Thi Binh ne voulait rien dire d’autre que le processus qui permet aux peuples anciennement colonisés d’être vraiment libres, maîtres de leur destinée et de choisir leur voie de développement est long est difficile. En bref, tous s’accordent sur le fait que la lutte doit continuer jusqu’à ce que les peuples du Sud puissent compter dans le concert des nations et aient leur mot à dire. «La lutte continue !» est d’ailleurs le slogan le plus scandé par les participants. Cela n’est pas allé d’ailleurs sans rappeler le temps où l’idéal révolutionnaire avait connu ses plus grands moments de gloire.
Dans ce contexte, le constat aujourd’hui montre que les indépendances nécessitent d’être renforcées tout autant qu’il est impérieux pour de nombreux pays de se lancer, sans plus tarder, dans la bataille pour recouvrer leur souveraineté économique. C’est, en gros, à cette double attente que s’est aussi proposée de répondre la rencontre. Bien qu’il n’était peut-être pas attendu d’eux qu’ils ressuscitent le Mouvement des non-alignés, beaucoup de jeunes participants n’étaient pas contre l’idée, en tout cas, de jeter les bases à un «bloc» qui s’en inspirerait et «qui permettrait au Sud de sortir la tête de l’eau». Est-ce là une utopie ? Possible. Mais Olof Palme ne disait-il pas aussi que c’est de l’utopie que naissent les grands projets… Mais en attendant que cela se réalise, la déclaration issue de la conférence d’Alger sur la résolution 1514 s’est faite un point d’honneur à prôner «la coopération Sud-Sud ». Une coopération, est-il souligné, qui contribue à la préservation de l’indépendance et à la facilitation de la participation équitable des pays ex-coloniaux à l’économie mondiale.
Pour hâter le processus de décolonisation des 16 derniers Etats encore sous domination à travers le monde, les représentants de la société civile internationale et les anciennes grandes figures de la lutte anticoloniale en Afrique et en Asie, à l’image du président Kenneth Kaunda et de Mme Nguyen Thi Binh, ancienne vice-présidente du Vietnam, se sont joints aux conférenciers pour soutenir «l’adoption au sein de l’Organisation des Nations unies et dans l’ensemble du système des Nations unies, de mesures efficaces pour l’application intégrale de la Déclaration sur l’octroi de l’indépendance aux pays et aux peuples coloniaux».
Si les participants à cette conférence – qui a rassemblé plusieurs organisations internationales et régionales, des représentants de la société civile internationale, des journalistes et des artistes venus des quatre coins du monde – se sont dit compter sur les instances internationales pour éradiquer le colonialisme, ils ne songent toutefois pas rester les bras croisés et attendre bien gentiment que le Conseil de sécurité de l’ONU, actuellement pris en otage par les Occidentaux, daigne aller dans le sens des aspirations des pays du Sud.
La révolution comme au bon vieux temps
C’est ainsi que tout en réitérant avec force «leur solidarité avec les peuples des territoires non autonomes qui aspirent à exercer leur droit à disposer d’eux-mêmes dans le cadre préconisé par la résolution 1514», ils se sont engagés à peser de tout leur poids pour accélérer l’émancipation des peuples colonisés et à faire prendre conscience à l’opinion publique internationale de la justesse du combat pour la décolonisation. L’un des principaux objectifs assignés à cette conférence, a indiqué un responsable d’ONG dans un grand pays africain, est justement de remobiliser le mouvement pour les indépendances autour d’un idéal commun et de reconstruire les liens de solidarité qui unissaient très fortement par le passé les pays du Sud. Des liens qui, a-t-il regretté, se sont considérablement érodés avec le temps. Aussi, outre le souci visible de contribuer à tourner définitivement la page du colonialisme, les participants à cette conférence internationale – qui a pour ainsi dire reçu l’onction des pères fondateurs du continent africain et des principaux leaders d’Amérique latine et d’Asie – ont débattu, deux jours durant, des moyens à mettre en place et des démarches à suivre pour permettre à leur pays respectifs de faire face aux défis induits par la mondialisation et de «participer pleinement» à la gouvernance mondiale.
Si la résolution 1514 paraît avoir atteint le gros des objectifs pour lesquels elle a été conçue, il n’empêche que le bilan des indépendances montre, malheureusement, que la tâche sera rude tant il reste énormément à faire pour atteindre ne serait-ce que les minima en matière de développement. La raison tient au fait que la souveraineté des Etats est mise à rude épreuve tant sur le plan politique que sur le plan économique dans de nombreuses régions du monde. Cela vaut surtout pour les Etats africains qui ont fait beaucoup de surplace depuis les années 1960.
L’ancienne vice-présidente de la République du Vietnam, Mme Nguyen Thi Binh, s’inspirant d’une phrase célèbre du président Nelson Mandela, a d’ailleurs très bien résumé la situation en soutenant l’idée que «les pays nouvellement indépendants ont acquis seulement le droit à la liberté mais pas encore la liberté». En fait, Mme Nguyen Thi Binh ne voulait rien dire d’autre que le processus qui permet aux peuples anciennement colonisés d’être vraiment libres, maîtres de leur destinée et de choisir leur voie de développement est long est difficile. En bref, tous s’accordent sur le fait que la lutte doit continuer jusqu’à ce que les peuples du Sud puissent compter dans le concert des nations et aient leur mot à dire. «La lutte continue !» est d’ailleurs le slogan le plus scandé par les participants. Cela n’est pas allé d’ailleurs sans rappeler le temps où l’idéal révolutionnaire avait connu ses plus grands moments de gloire.
Dans ce contexte, le constat aujourd’hui montre que les indépendances nécessitent d’être renforcées tout autant qu’il est impérieux pour de nombreux pays de se lancer, sans plus tarder, dans la bataille pour recouvrer leur souveraineté économique. C’est, en gros, à cette double attente que s’est aussi proposée de répondre la rencontre. Bien qu’il n’était peut-être pas attendu d’eux qu’ils ressuscitent le Mouvement des non-alignés, beaucoup de jeunes participants n’étaient pas contre l’idée, en tout cas, de jeter les bases à un «bloc» qui s’en inspirerait et «qui permettrait au Sud de sortir la tête de l’eau». Est-ce là une utopie ? Possible. Mais Olof Palme ne disait-il pas aussi que c’est de l’utopie que naissent les grands projets… Mais en attendant que cela se réalise, la déclaration issue de la conférence d’Alger sur la résolution 1514 s’est faite un point d’honneur à prôner «la coopération Sud-Sud ». Une coopération, est-il souligné, qui contribue à la préservation de l’indépendance et à la facilitation de la participation équitable des pays ex-coloniaux à l’économie mondiale.
Soyez le premier à commenter