« Nous sommes des accusés, sans être des criminels. Le gouvernement marocain parle d’atteinte à la sécurité d’Etat, il s’agit plutôt du droit des peuples à décider de leur avenir », écrit le journal citant les militants sahraouis, rappelant que « certains (d’entre eux) sont en prison depuis plus d’un an ».
Pour le journal, ce procès « est un des nombreux moments du conflit entre Rabat et les gens du désert, qui luttent depuis plus de 35 ans pour le Sahara occidental ».
Le journal souligne que les avocats italiens des accusés sahraouis (Brahim Dahane, Ahmed Nassiri, Ali Salem Tamek, Lachgare Degia, Yahdih Ettarrouzi Rachid, Sghavar Lebaihi et Saleh), « se battent contre les caprices de la bureaucratie marocaine » pour assister au procès.
Il y aura aussi des observateurs italiens magistrats, membres de la société civile et un journaliste, indique le journal, qui rappelle que des membres de la délégation italienne ont été reçus il y a quelques jours par la vice-ministre des Affaires étrangères Stefania Craxi, à qui ils ont expliqué les objectifs de leur mission au Maroc.
« Il y aura un procès pour juger des droits, d’abord et avant tout celui de l’autodétermination (qui) est reconnu au peuple sahraoui par de nombreuses résolutions de l’ONU », ont-ils dit dans une déclaration, souligne la Repubblica, qui rappelle le report de ce procès à deux reprises, « en raison de perturbations causées par les avocats marocains, qui ont organisé des manifestations contre les défendeurs » des accusés.
Le journal revient sur le conflit sahraoui, estimant qu’il s’agit d’une « histoire sans fin », qui a commencé avec la « marche verte » en 1975. « Aujourd’hui, au moins 200.000 qui vivent dans les camps sahraouis à la frontière avec l’Algérie dans les conditions aux limites de la survie », écrit le journal, pour qui les récents « affrontements d’El Aaiun et la controverse entourant le procès de sept militants, sont une autre preuve que cette question est encore loin d’être résolue ». (SPS)
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