Un jeune natif de Zouia, dans la wilaya de Tlemcen, vient de rejoindre le maquis du GSPC en cette fin de semaine.
Selon une source sûre, un jeune âgé de 28 ans et identifié par les services de sécurité comme étant un contrebandier de carburant (hallaba) au niveau de la bande frontalière, a rejoint le maquis d’El-Asfour à Tlemcen.
D’après les premiers éléments de l’enquête, ce jeune serait un ami proche d’un des trois jeunes terroristes qui ont rejoint le maquis durant le Ramadhan dernier : deux de ces jeunes, âgés de 17 ans et 27 ans, sont originaires de Béni Boussaïd et Zouia et le 3e nommé B. A., est un ex-repenti qui avait bénéficié des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale en 2007 et a fini par se rendre après un mois seulement.
Il y a lieu de souligner que la Gendarmerie nationale a récupéré, lors du démantèlement d’un réseau de recrutement, une photo du nommé B. A, un de ces trois terroristes, publiée pour la première fois sur le site du GSPC. Ce qui a prouvé son enrôlement au sein du groupe terroriste. Les services de la gendarmerie de la wilaya de Tlemcen ont réussi à démanteler
4 réseaux terroristes spécialisés dans le soutien, l’apologie et le recrutement ainsi qu’une récente affaire de blanchiment d’argent. Ce qui dévoile les tentatives du nouvel “émir” de la zone ouest, en l’occurrence Halfaoui Lahcène, alias Hodeïfa Abou Abderahmane, de réactiver à tout prix l’activité terroriste dans cette ville frontalière. Le GSPC avait déjà lancé une “opération” de recrutement dans les milieux des repentis issus des familles des terroristes abattus avant qu’il n’adopte une nouvelle stratégie visant le recrutement des repris de justice pour réactiver les cellules de soutien logistique d’autant plus que les contrebandiers, “hallaba” et narcotrafiquants ont des liens avec les réseaux criminels au Maroc pour s’approvisionner en armes et explosifs.
L’organisation terroriste de Droukdel, qui a perdu sa capacité de recrutement au centre du pays, n’a pas hésité à faire appel aux ex-activistes du groupe de Antar Zouabri pour renforcer ses rangs au maquis par des contrebandiers alors qu’auparavant ces derniers assuraient juste des missions de soutien.
“La connexion entre le terrorisme et la contrebande existait toujours mais c’est la première fois qu’on recrute des contrebandiers dans l’activité terroriste armée au maquis”, nous explique-t-on. Selon le repenti qui s’est rendu récemment, le groupe terroriste activant dans la région de Tlemcen ne dépasse pas 9 éléments en comptant les deux nouvelles recrues.
Le GSPC, qui s’est replié à l’ouest dans les ex-fiefs du DHDS sous la houlette de Salim
El-Afghani, cherche une nouvelle base d’activité après l’étau qui se resserre sur les maquis du centre du pays et les lourdes pertes de ses vétérans.
Liberté, 20/12/2010
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