Khatri Addouh : « La solution réside dans le strict respect du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination »

Ross annonce d’autres rounds de négociations informelles

A l’issue de ce round de négociations informelles tenues durant deux jours, M. Ross a lu son communiqué dans lequel, il a indiqué que les discussions ont eu lieu dans «une atmosphère d’engagements sérieux, de franchise et de respect mutuel». Soulignant plus loin que les «propositions» des deux parties, le Front Polisario et le Maroc ont de nouveau été présentées, M. Ross à relevé que «chaque partie a continué à rejeter la proposition de l’autre comme base unique des négociations à venir». 

Indiquant par la suite que «toujours dans le cadre de la mise en application des résolutions pertinentes du Conseil de sécurité concernant le processus de négociations en cours, les parties se sont engagées dans des discussions approfondies sur des approches innovantes afin de construire une nouvelle dynamique dans le processus de négociations en 2011, sur la base de rencontres régulières», dira M. Ross. Par ailleurs, l’envoyé personnel de M. Ban Ki-Moon a fait savoir que «les deux parties ont proposé des idées concrètes qui seront développées lors des deux prochaines sessions de pourparlers informels du 21 et 22 janvier et en mars 2011», sans apporter plus de précisions. Aussi, le «programme de mesures de confiance dirigé par le Haut Commissariat des Nations unies pour les réfugiés» a été au centre de la réunion de Ross entre les deux parties précitées qui, selon l’envoyée personnel du secrétaire général de l’ONU pour le Sahra Occidental, «ont confirmé la continuation des visites familiales par avion», selon M. Ross. 

Pour sa part, le chef de la délégation sahraouie, M. Khatri Addouh, a déclaré à la presse que «les propositions de solution du conflit ont été présentées par les deux parties mais sans progrès dans la discussion puisque la délégation marocaine est restée retranchée dans son attitude obstructionniste gratifiant une approche antidémocratique et surannée et, de la sorte, faisant fi des appels de l’envoyé personnel et du Conseil de sécurité préconisant un dialogue de fond et une négociation franche et sans préconditions en vue d’aboutir à une solution assurant le droit é l’autodétermination du peuple du Sahara Occidental». Pour le responsable de la délégation du Front Polisario, «les événements sanglants de Gdaim Izik et d’El Laayoune et la situation, en général, dans les territoires occupés du Sahara Occidental ont, également, été au centre des discussions» de Manhasset, à NewYork. 

A ce propos, M. Addouh indiquera que «la délégation du Front Polisario a demandé l’envoi d’une commission d’enquête internationale sur le terrain comme ceci a déjà été réclamé par le Parlement européen, par des parlements nationaux, des partis politiques et différentes organisations non gouvernementales (ONG)» de par le monde. Et de souligner dans ses propos que «la libération de tous les détenus politiques sahraouis au Maroc, la cessation des arrestations arbitraires et des jugements sommaires et l’ouverture des territoires occupés devant la presse, les ONG et les observateurs internationaux sont un impératif majeur dans toutes les étapes de la négociation». 

Déclarant à propos, que ce quatrième round informel sous les auspices onusiens a été, également, «l’occasion de commencer une discussion profonde entre les deux parties sur des approches innovantes à même de consolider le processus de négociation» et ce, «tout en respectant scrupuleusement la nature du conflit», rappelle-t-il. Et de conclure que «la solution, comme réaffirmé par la communauté internationale, réside dans le strict respect du droit inaliénable du peuple sahraoui à l’autodétermination. 

R. I.
La Nouvelle République, 20/12/2010

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